A l'issue d'une longue réunion, dans une ambiance tendue, avec ses têtes de listes départementales à son QG près de Metz, il a annoncé vouloir continuer "le combat" lundi à la mi-journée. "Je serai accusé de tous les maux, mais je suis ferme sur mes convictions", a-t-il assuré en s'interrogeant: "Pourquoi faudrait-il maintenant que nous abandonnions, alors que 50% de nos concitoyens ne se sont pas encore exprimés ?" "Nous considérons que les électeurs de gauche qui se sont exprimés ont besoin demain d'être représentés dans la nouvelle assemblée territoriale", a-t-il ajouté. Selon lui, "c'est l'affrontement avec le FN qui fera reculer ce parti, pas l'évitement ! L'évitement a toujours conduit à plus de FN".
Déclaration intégrale de Jean-Pierre Masseret
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Jean-Pierre Masseret "nous avons décidé de nous maintenir au 2nd tour"
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©France 3 Lorraine
SMS de Manuel Valls à JP #Masseret : ""Tu fais une erreur politique. Tu ne peux pas avoir raison contre tous" (source AFP) #ACAL
— France 3 Alsace (@F3Alsace) 7 Décembre 2015
Le président sortant du conseil régional de Lorraine a réalisé dimanche soir le plus mauvais score du PS au premier tour, derrière ceux de ses homologues en Paca et en Nord-Pas-de-Calais/Picardie, avec 16,11% des suffrages exprimés. Soit une vingtaine de points derrière le candidat FN Florian Philippot --36,06%-- et une dizaine derrière celui des Républicains-UDI-MoDem Philippe Richert --25,83%--. Dès la clôture des derniers bureaux de vote, il écartait tout retrait et toute fusion avec la droite. Une position réaffirmée lundi matin malgré la consigne du bureau national du PS en ce sens, annoncée par le patron du parti, Jean-Christophe Cambadélis. M. Masseret "devra respecter" cette décision, a martelé à Paris M. Cambadélis. Dans le cas contraire, il ne pourra pas avoir "l'étiquette socialiste", a prévenu Corinne Narassiguin, porte-parole du PS, évoquant "une question de principe". De son côté, Philippe Richert a aussi écarté toute fusion avec la liste PS, en estimant que si M. Masseret et le Parti socialiste "ne se retirent pas, évidemment, ils favorisent le FN". "Faire une fusion des listes, c'est juste impossible", a souligné le président sortant de la Région Alsace, 62 ans.
La candidate écologiste Sandrine Bélier, forte de son score de 6,71%, espérait encore convaincre le PS et Les Républicains de s'associer dans une grande "coalition des partis démocrates".
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Jean-Pierre Masseret PS (JT de France 3 Lorraine)
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©France 3 Lorraine
Nous avons décidé de maintenir notre liste. Il est nécessaire que le choix démocratique s'exprime @jpmasseret
— Notre région avecJPM (@masseret2015) 7 Décembre 2015
"C'est l'affrontement avec le FN qui fera reculer ce parti pas l'évitement!L'évitement a tjs conduit à plus de FN!"@jpmasseret #acal
— Notre région avecJPM (@masseret2015) 7 Décembre 2015
Communiqué de l'équipe de JP Masseret (PS)
Ce matin les Têtes de Listes départementales et les Premiers Fédéraux du PS de la région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine se sont réunis au siège de campagne à Maizièreslès-Metz.Après de nombreux échanges exprimant les différentes positions des uns et des autres, un vote nominatif a été demandé.
Il a fallu un seul tour de table pour qu’une majorité des voix se prononce en faveur du maintien de la liste rassemblant les socialistes, écologistes, progressistes et communistes conduite par Jean-Pierre Masseret.
Les résultats sont les suivants :
- 13 voix pour le maintien
- 7 voix contre le maintien