La France est en queue de peloton des pays européens qui développent les énergies renouvelables. Pourtant, les idées ne manquent pas. Des communes alsaciennes se lancent dans l'énergie hydraulique.
La centrale hydraulique de Schoenau fabrique de l'électricité depuis le mois de janvier. Pour le maire de la commune, Gérard Bernard, c'est un gros soulagement et un vrai plaisir de voir tourner la vis sans fin qui prend l'énergie de l'eau pour la transformer en électricté. Il suffit d'une chute d'eau de 1,5 mètre pour entrainer le mécanisme. L'énergie récupérée permettra de faire fonctionner l'éclairage public. Pour avoir une meilleure idée, la production correspond également à la consommation électrique de 40 foyers.
Il aura fallu 10 ans pour construire cette unité, 10 ans de batailles administratives. Mais le résultat est là. Les riverains semblent contents. Seul bémol, le bruit occasionné. En situation de basses eaux, comme c'est le cas ces dernières semaines, le mécanisme génère un bruit plus fort qu'en cas de débit normal. Le maire indique qu'une solution est envisagée comme la création d'un coffre en bois pour insonoriser le dispositif.
450 000 euros c'est le montant de l'investissement consenti. La commune a pu bénéifier, pour la moitié, d'aides publiques.
Trois turbines à Muttersholtz
A quelques kilométres de là, toujours dans le Ried, nous retrouvons Michel Adolf, adjoint au maire de Muttersholtz devant l'ancienne centrale hydraulique construite en 1920, à l'arrêt depuis 1964. Ici la centrale existe, l'emplacement est idéal. Trois vis sans fin seront installées sur le parcours du Muhlbach. Elles produiront l'électricité nécessaire au bon fonctionnement des bâtiments et de l'éclairage publics. Le bilan énergétique de la commune sera neutre c'est-à-dire qu'elle produira autant d'énergie qu'elle en consomme. L'objectif est de devenir à moyen terme, commune positive, de produire encore plus d'énergie renouvelable grâce à de futures installations photovoltaïques.
Les premiers kilowatts sortiront de l'usine en 2018. Là encore, il aura fallu 9 ans pour arriver à la fin du projet. Michel Adolf avoue, en riant, que celà lui a coûté quelques cheveaux blancs...