L'inauguration du parc devait se tenir ce vendredi. Elle a été annulée, faute de validation des services de l'Etat. La préfecture de la Marne invoque des raisons de sécurité.
Le désarroi et l'incompréhension. Ce vendredi 11 juin, Richard Abdesselam, à la tête d'AccroDer et d'Aquader, est désemparé. Tout était prêt pour l'inauguration en grandes pompes du plus grand parc aquatique d'Europe, alors que les élus, la presse et les principaux acteurs locaux étaient conviés. Finalement, pas d'inauguration. Pire, l'ouverture n'aura pas lieu non plus ce samedi, faute d'accord de la préfecture de la Marne. "Cela fait une semaine qu'on doit avoir un retour", regrette-t-il. Samedi, lui et ses onze salariés attendent pas moins de 400 visiteurs, qui ont tous réservé leur place. Rien que pour sa main d'oeuvre, le gérant estime ses pertes à plus de 5.000 euros.
Dans un post Facebook, le gérant fait part de cette fermeture. "Suite à des problèmes administratifs pour des raisons de documents transmis en sous préfecture qui n’ont pas été pris à temps, ainsi qu’un rendez-vous qui nous a était donné que mardi 15 juin par faute de temps de ces personnes, nous ne pouvons donc pas ouvrir le parc ce week-end.
Nous restons à votre disposition pour toute question et nous prions de bien vouloir nous excuser à très vite".
Des manquements "au titre de la sécurité, des équipements et assurances"
Contactée par France 3 Champagne-Ardenne, la préfecture invoque "des manquements au titre de la sécurité, des équipements et assurances" dans le dossier déposé. L'ouverture est donc "reportée jusqu'à ce que le porteur de projet dépose un dossier aux normes." Et l'autorité d'ajouter : "Les services préfectoraux aident et accompagnent l'exploitant afin que les mesures soient prises et respectées, pour la sécurité de tous."
Pourtant, Richard Abdesselam l'assure, le dossier qu'il a présenté était complet. Il ne comprend pas où a pu se glisser la faille. Et il n'est pas le seul à exprimer son émotion. "Si la sous-préfecture émet un avis défavorable, on ne peut rien faire, déplore Jean-Pierre Calabrese, maire de Giffaumont-Champaubert. C'est dramatique. C'est triste pour nous, pour tout le territoire." L'édile assure ne pas comprendre où le dossier a pu bloquer. "Je connais bien M. Abdesselam, c'est quelqu'un de très sérieux", appuie-t-il. Lui et Richard Abdesselam espèrent en savoir plus en début de semaine prochaine.