Pas de trêve pour les écoliers, même pendant la guerre, on a continué à passer le certificat d'études. Un examen encore plus important dans la portion de l'Alsace redevenue française, sa réussite était la preuve que l'apprentissage du français avançait dans cette terre allemande depuis 40 ans.
Pendant la guerre 14-18, dans une partie de l'Alsace, allemande depuis 1870 puis redevenue française, les débuts de la scolarisation dans la petite Alsace française sont chaotiques : de nombreuses écoles sont réquisitionnées pour un tout autre usage que l’enseignement, des instituteurs sont partis à la guerre, et le renfort de militaires-professeurs tarde à venir.
La francisation (l’apprentissage du français) est pourtant prioritaire pour le gouvernement. Au fil des mois, la fréquentation scolaire se fait plus régulière. Une obligation de fréquenter l’école est même instaurée jusqu’à 15 ans révolus pour les garçons et 14 ans pour les filles.
L’enseignement porte principalement sur l’étude de la langue française, la grammaire et le calcul. Par la suite, l’histoire, la géographie et le dessin viennent compléter les enseignements de base. Dans le courant de l’année 1916, le retard des écoliers alsaciens dans la petite Alsace française est rattrapé.
Le but est que les petits alsaciens parlent très vite le français et aussi qu’ils oublient l'allemand.« Je ne dois pas parler alsacien en récréation »
Le président Raymond Poincaré vient lui-même distribuer des manuels scolaires dans les écoles.
En 1917, ils sont 318 candidats, preuve que la francisation est en marche. 280 sont admis, soit 88% de taux de réussite
Et pour éviter une punition, il vaut mieux respecter le fameux « je ne dois pas parler alsacien en récréation ».