A l'issue du dépouillement pour la commission permanente (55 membres), un litige portait sur un siège entre les Patriotes et la majorité, qui impliquait directement l'ardennais Jean-Luc Warsmann
On l'a dit et redit... L'élection du nouveau Président de la région Grand Est s'est déroulée sans surprise... mais pas sans quelques heurts !
Une tension s'est fait ressentir dès la fin de matinée dans l'hémicycle de Metz. En cause : le faible nombre de voix obtenus par Jean Rottner lui-même. Seuls 95 des 104 élus de la majorité de droite ont en effet voté pour lui. Une majorité qui ne laisse aucun doute sur sa légitimité à présider, mais qui interroge sur sa capacité à rassembler le camp LR-UDI-Modem.
Ce problème politique a surtout engendré un problème technique dont la première victime a été Jean-Luc Warsmann. Après calcul à la proportionnelle, la majorité devait "rendre" un siège. Dernier de la liste de la majorité, l'élu ardennais aurait du en faire les frais. Après consultation du réglement, Jean Rottner a donc du intervenir :
Quatre sièges devaient revenir aux Patriotes, mais comme ces derniers n'ont pas présenté de liste complète (3 candidats au lieu de 4), le 4ème siège, selon le règlement en vigueur, revient à la liste qui arrive en tête, donc à la majorité. (...) En cas de difficulté, le droit dira ce qu'il en est.
Jean-Luc Warsmann garde pour le moment sa place, mais les Patriotes ont déjà porté un recours.
L'élu ardennais a donc vécu une journée plutôt maussade. Le député des Ardennes, ex-vice-président, n'a par ailleurs pas obtenu la présidence du groupe majoritaire comme il le convoitait. C'est Valérie Debord qui a pris la présidence jusqu'alors détenue par Jean Rottner.
Une situation à l'image, semble-t-il, d'une guerre intestine qui ronge la droite française.