Nommée ce vendredi 20 octobre 2017 sixième vice-présidente chargée de l'emploi et de la formation professionnelle, la nancéienne Valérie Debord succède également à Jean Rottner comme patron de la Majorité régionale de Droite et du Centre. Le signe d'une montée en puissance de cette élue de terrain.
Fière de devenir la présidente de @MajoriteGE au service de la majorité régionale et de notre projet porté par notre Président @JeanROTTNER pic.twitter.com/pvtSVeEMg8
— Valérie Debord (@DebordValerie) 20 octobre 2017
C'est un vieux routier de la politique qui le dit, en souhaitant garder l'anonymat. Comme d'autres il a été surpris -mais pas tant que cela- par la vice-présidence obtenue par Valérie Debord, celle de l'emploi et de la formation professionnelle.Ne vous fiez pas à sa place de 6e vice présidente, aujourd'hui, c'est elle qui compte !
La nancéienne va désormais gérer un budget important, bien plus important que celui de l'enseignement supérieur dont elle avait auparavant la responsabilité. Et en bonus, elle a obtenu, sans doute au prix de longues tractations, le poste qu'occupait jusqu'alors Jean Rottner, le nouveau président du conseil régional du Grand Est : celui de président du groupe de la majorité régionale.
Une preuve s'il en fallait de sa pugnacité pour celle qui a su en peu de temps devenir un pilier de l'UMP et une proche de Nicolas Sarkozy.
La colère de Warsmann
Un poste dont il se dit qu'il était visé par Jean-Luc Warsmann qui avait la mine sombre ce matin à Metz lors de l'élection. Avant de quitter brutalement l'hémicycle.L'élu Ardennais ne pouvait en effet pas prétendre à un poste de vice-président, étant lui-même député.
Nul doute que le psychodrame qui a failli lui coûter ce matin sa place de membre de la majorité au sein de la commission permanente n'a rien dû arranger à son humeur !
En route pour 2021
C'est ce qu'évoque notre politologue François Laval. Le directeur du campus franco-allemand de Sciences Po Paris à Nancy connaît bien Valérie Debord.Il confirme que le choix de la nommer patronne du groupe de la majorité régionale unie (associant Les Républicains, l'UDI et le MoDem), n'est pas anodin. Et que face à Nadine Morano -qui avait dû jeter l'éponge en décembre 2015- à laquelle elle est régulièrement comparée et confrontée, elle tient là un atout qui pourrait lui être très utile lors des prochaines échéances électorales.
En particulier celle de la région en 2021, où les deux femmes pourraient de nouveau entrer en concurrence.
François Laval, politologue et directeur du campus franco-allemand de Sciences Po Paris à Nancy, évoque la situation de Valérie Debord (LR) au conseil régional Grand Est.
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