Dans le Bas-Rhin aussi, La République en marche a fait carton plein y atteignant les 26.22% ( hors Modem ), bousculant de fait les partis traditionnels. Et c'est un euphémisme.
Et plus étonnant ici, pas bleue non plus.
Elle est violette.
Non vous n'êtes pas Daltonien.
On vous explique.
LREM en ballottage favorable dans 6 circonscriptions sur 9
Et souvent …. au détriment de personnalités bien ancrées dans le paysage politique local.
D'élus sortants qui se retrouvent bousculés par des novices.
Inédit.
A l'image de la 4ème circonscription, celle de Strasbourg campagne, ou la députée sortante Les républicains Sophie Rohfritsch qui se représente pour un second mandat est mise en difficulté par une quasi-débutante, Martine Wonner, médecin psychiatre.
Vous l'aurez compris.
Pas de prime à l'expérience.
Pas de prime aux sortants.
En d'autres termes, il souffle dans le Bas Rhin un vent de dégagisme digne du mistral des grands jours.
Premières victimes de ce coup de balai venteux, Les Républicains.
L'Alsace était pourtant pour eux si ce n'est une terre promise au moins une terre de prédilection ( prédélection ? ).
Cette fois point de salut.
Ils ne sont que trois rescapés, en ballottage favorable.
Dont deux contre des marcheurs. Quand on vous disait ....
Laurent Furst dans la 6eme circonscription, et Patrick Hetzel dans la 7eme
Le rose a le blues
Et que dire des socialistes ?
Ils risquent tout simplement de disparaître du paysage alsacien.
Ils n'en restent que deux. Et ils sont en situation périlleuse.
Eric Elkouby, député sortant après une année de mandat, s'est qualifié sur le fil (13.90%) dans la première circonscription pourtant fief socialiste.
Il affrontera T. Michels ( LREM ) qui avec 35.31 % le devance largement.
Il n'a rien à envier à Philippe Bies ( 2e circonscription ) qui se retrouve dans une situation tout aussi inconfortable.
Le député sortant atteint péniblement les 12.79%.
Là encore face à LREM Sylvain Waserman soutenu par une partie de la majorité municipale strassbouregoise.
Unserland 1 - FN 0
L'hécatombe touche également les autres partis traditionnels.
Unserland ne s'en sort finalement pas si mal pour ce premier tour.
Et arrive à sauver un candidat.
Dans la 5e, Gérard Simler affrontera Antoine Herth des LR.
En voix (40 063) et en pourcentage, le parti régionaliste n'atteint cependant pas son score de 2015 pour les premier tour des régionales où il atteignait les 11% ( 68 000 voix)
Enfin, c'est mieux que rien.
Car rien ... c'est exactement ce qu'obtient le parti frontiste.
Il n'aura aucun candidat au second tour. Rien. Zéro.
Et là encore, face à des marcheurs sortis du bois il y a quelques semaines seulement.
Une surprise de taille. Car le 23 avril dernier, lors du premier tour de l'élection présidentielle, le FN était arrivé en tête dans 9 des 15 circonscriptions alsaciennes ... et dépassait les 45% à Wissembourg-Saverne.
Les frontistes qui refusent, pour le moment, de se poser en arbitre pour ce second tour.
LREM a tout bousculé.
Reste à savoir maintenant si elle va tout emporter.
Réponse dimanche prochain.