L'Institut Jean Lamour à Nancy, l'UTT de Troyes, l'Université de Strasbourg, comptent parmi les fleurons de l'enseignement supérieur dans la région. Ces universités attirent des milliers d'étudiants et de chercheurs étrangers chaque année.
Courant septembre à Nancy, plus d'une centaine de chercheurs sont venus du monde entier pour parler de nano-matériaux, de la matière à l'échelle du milliardième de mètre. C'est la deuxième fois que ce colloque se tient dans cette université et ce n'est pas un hasard. L'université de Nancy est en effet bien connue des spécialistes en science des matériaux depuis la création, en 2009, de l'Institut Jean Lamour qui regroupe cinq laboratoires sur cette thématique ainsi qu'un outil unique au monde. Il s'agit d'un tube sous ultra-vide, une machine complexe de 70 mètres de long. Un dispositif à 12 millions d'euros qui permet de créer de la matière et d'en étudier les propriétés. Le fer de lance de ce qui est aujourd'hui l'un des plus grands laboratoires de recherche sur les matériaux d'Europe. Son installation complète ne sera achevée que l'année prochaine mais ce tube intéresse déjà des chercheurs et des industriels du monde entier. Il participe ainsi au rayonnement international de l'Université de Lorraine et à sa notoriété.
Développer son réseau à l'étranger, attirer ici les futurs talents, c'est le credo de l'Université de Technologie de Troyes (UTT), une école d'ingénieur qui a été l'une des premières à miser sur l'international à travers des échanges d'étudiants. Il faut dire que les étudiants étrangers peuvent y acquérir le double diplôme, reconnu à la fois en France et dans un autre pays. Un argument de poids pour cette école labelisée, forte d'un réseau extrêmement développé. D'ailleurs à Troyes, les étudiants étrangers représentent environ le quart de la population de l'UTT qui tisse ainsi sa toile, année après année.
A Strasbourg, l'université va battre des records d'affluence en 2016. Près de 50.000 étudiants viennent d'y faire leur rentrée. C'est une université d'excellence. Parmi ses enseignants et chercheurs en activité, pas moins de trois prix nobels, c'est exceptionnel. Jean-Marie Lehn, Jules Hoffmann, Martin Karplus, ils participent à l'attractivité de l'université en attirant dans leurs laboratoires les meilleurs. Ils participent aussi à son classement aussi dans les palmarés internationaux comme celui de Shangai. Loin derrière les universités américaines certes, mais en tête des universités de province. Résultat, une notoriété qui dépasse largement les frontières, et pas moins de 20% d'étudiants etrangers. Le taux le plus important de France.