La Directe (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) du Grand-Est vient de livrer les chiffres du chômage pour le troisième trimestre 2019 : à 8,3%, la région est exactement dans la moyenne nationale.
Globalement, la baisse du chômage est sensible depuis un an dans tout le Grand Est avec -0,3%, mais il décroit moins vite que dans d’autres régions. En France sur la même période il a reculé de 0,5%. La Lorraine profite de cet effet à la baisse, avec des résultats contrastés.
Depuis le troisième trimestre 2018, le nombre de demandeurs d’emploi a baissé régulièrement pendant un an, de 0,5% en moyenne. C’est en Meuse que le mouvement est le plus sensible, avec un taux qui passe de 8,6 à 8%. Les trois autres départements lorrains ont connu un décrue, mais plus lente.
A la hausse
Selon le document de la Directe Grand-Est, La dynamique semble s’être enrayée en Lorraine. Le troisième trimestre 2019 montre un rebond significatif. Il stagne en Meuse à 8% mais le chômage regagne 0,2% partout ailleurs, avec des secteurs davantage touchés.Record pour Forbach à 11,4% (+0,5) qui traditionnellement ne profite pas de la dynamique du Luxembourg, et qui en plus subit de plein fouet le repli de l’économie sarroise: 800 suppressions de postes à Sarrelouis chez Ford, 1.500 annoncées à Saarstahl, idem chez ZF à Sarrebruck… Toutes ces entreprises comptent plusieurs centaines de travailleurs frontaliers mosellans.
Dans les Vosges, Saint Dié avec 11,2% poursuit sa désindustrialisation peu ou pas compensée par des créations d’emploi.
Mais le Luxembourg ne peut pas tout: malgré un nombre de frontaliers en augmentation constante, les secteurs de Thionville (7,9%) et Longwy (8,3%) montrent que le Grand Duché, s’il procure des emplois à plusieurs dizaines de milliers de Lorrains, a un effet beaucoup plus contrasté sur la création d’entreprises comme nous le montrions en décembre.