La rumeur circule à la vitesse de l'éclair. À Avize, dans la Marne, un médecin serait mort ce week-end. Nous avons établi la réalité des faits. C'est une fausse information.
Au téléphone, ce lundi 16 mars à 10h, le secrétaire général de la mairie d'Avize confirme que le bruit circule dans la commune et même alentours : "oui, la rumeur court depuis deux jours et elle est tenace". Un médecin du cabinet médical serait mort. Il n'en est rien. "Le maire et moi-même avons eu en ligne chacun des quatre médecins soit-disant décédés. Ils ont tous répondu et ce lundi 16 mars, deux d'entre eux sont au travail".
La fausse information bruissait sur les réseaux sociaux. La peur fait son travail. Chacun se refile le mot et les élections de dimanche 15 mars ont rajouté des échanges sur le sujet. "Ce qui est grave, affirme Vincent Droin, secrétaire général de la mairie d'Avize, c'est que j'ai beau le dire à chaque personne, chaque habitant qui appelle, personne ne croit que c'est une fausse information". C'est le principe même des infox. Une information non vérifiée qui circule d'abord sur les réseaux, puis de bouche à oreille.
Dépôt de plainte
"On me dit, mais vous n'êtes pas au courant ?", et pourtant l'information a été vérifée, continue le secrétaire général de la mairie. Nous avons joint le cabinet médical concerné, ce matin à 11h15, et il est formel.Je vous confirme, je suis vivant, nous sommes vivants. Aucun médecin n'est mort au cabinet médical d'Avize.
- Docteur Thierry Vermerrsch, ce lundi 16 mars à 11h15
Il confirme par ailleurs qu'un de ses confrères est contaminé et cloîtré depuis une semaine chez lui, mais le cabinet fonctionne sans problème. "Je vais d'ailleurs porter plainte à la gendarmerie tout à l'heure. Car hier, j'étais donné pour mort, comme le docteur Jutten. Mon fils m'a même appelé pour savoir...".
Concernant la situation sanitaire. Le professionnel de santé, vice-président de l'Union Française pour une Médecine Libre est aussi agacé. "Là, ça part en vrille. Il faut insister sur la gestion déplorable des pouvoirs publics. On a reçu une boîte de masques et c'est tout. On est à poils. On nous envoie au front sans les cartouches. Les masques ne sont pas renouvelés depuis 2011 au niveau national. La gestion est déplorable".