Le logisticien de l'Arche de Zoé avait évoqué lundi devant le tribunal "une mission magnifique" qui s'est soldée par "un gâchis épouvantable".
Une peine de trois ans de prison, dont deux ferme, assortie d'un mandat d'arrêt, a été requise mardi à l'encontre du président de l'Arche de Zoé.
Eric Breteau, et de sa compagne Emilie Lelouch, qui avaient tenté en 2007 d'exfiltrer du Tchad une centaine d'enfants présentés comme des orphelins du Darfour. Des peines allant de huit mois de prison avec sursis à 18 mois avec sursis ont été requises à l'encontre des quatre autres prévenus, qui contrairement aux deux principaux protagonistes, étaient présents devant le tribunal correctionnel de Paris. La peine la plus faible a donc été requise contre Alain Péligat. Le procureur a aussi demandé une amende de 700.000 euros contre l'association, et sa dissolution.
Le Marnais de 62 ans comparaîssait depuis le 3 décembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Il était poursuivi pour aide à l'entrée ou au séjour irrégulier de mineurs étrangers.
Le couple Péligat, parents de sept enfants, dont trois adoptés au Cambodge, devait également être famille d'accueil pour l'un petits Tchadiens présentés comme des orphelins du Darfour.
Alain Péligat encourait une peine de 10 ans de prison et 750.000 d'amende.
Eric Breteau, président de l'association humanitaire, et sa compagne, Emilie Lelouch, ont eux refusé de comparaître devant le tribunal correctionnel pour "exercice illicite de l'activité d'intermédiaire pour l'adoption", "aide au séjour irrégulier" et "escroquerie" au préjudice des 358 familles accueillantes.
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Le procès de l'Arche de Zoé s'ouvre à Paris (francetvinfo.fr)