Le tribunal de commerce de Châlons-en-Champagne a validé ce lundi la cession de PCH Metals, à Saint-Martin-sur-le-Pré, près de Châlons, par la Scop "Marne Métal Concept".
L'espoir renaît pour 17 anciens salariés de PCH Metals et leurs familles. Ils viennent de sauver leur atelier de tôlerie industrielle, basé à Saint-Martin-sur-le-Pré. Le tribunal de commerce de Châlons-en-Champagne a validé ce lundi 17 septembre la cession de PCH Metals à leur Scop (société coopérative et participative) baptisée "Marne Métal concept".
Licenciés en juillet dernier comme leurs 70 autres collègues, ces 17 salariés n'ont pas ménagé leurs efforts pour monter le dossier de reprise. Un investissement personnel et financier qui a convaincu les juges. Depuis la liquidation judiciaire de PCH Metals il y a deux mois, ils ont poursuivi l'activité sur le site de production afin de ne pas perdre de clients.
C'est l'espoir de 17 personnes, l'espoir de 17 familles
"C'est l'espoir aussi d'anciens de la société, explique Sébastien Albaut, membre de la Scop. Car on a pour objectif d'augmenter le nombre de salariés. Et pourquoi pas à terme de monter jusqu'à 30-35 personnes. Mais cela ne va pas se faire en cinq jours."
L'activité, même si elle ne s'est pas vraiment arrêtée, sera officiellement relancée cette semaine. Des pièces pour le chauffage, l'automobile ou la restauration collective ressortiront bientôt des lignes de production. Marne Metal Concept peut produire à l'échelle industrielle mais aussi réaliser du sur-mesure en petites série pour ses clients.
Quant à leurs anciens collègues, la situation s'est compliquée. Si certains ont retrouvé un travail, la plupart d'entre eux n'ont touché ni salaires, ni indemnités depuis deux mois. Une situation très difficile qu'ils espèrent passagère.
40 ans de savoir-faire
Créée en 1972, cette entreprise à l'origine familiale fabriquait des radiateurs et des convecteurs pour le groupe suisse Zehnder. Elle s'est ensuite spécialisée dans la fabrication de pièces métalliques à destination des acteurs du bâtiment et des industriels.En 2015, la société, rachetée par l'investisseur allemand Callista pour un euro symbolique, devient PCH Metals SAS. Mais l'entreprise perd de l'argent tous les mois. En juillet dernier, elle est placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Châlons. 87 personnes sont licenciées.
Parmi elles, 17 salariés montent le dossier de Scop. Un projet qui voit donc le jour ce 17 septembre 2018.
