Depuis dimanche soir, les poids lourds sont bloqués sur le site de la Scapest près de Châlons-en-Champagne. Ces camions sont censés livrer les supermarchés Leclerc de tout le Grand Est de la France. Un mouvement de grogne destiné à peser sur les négociations salariales.
A Châlons-en-Champagne, comme dans une cinquantaine de villes de France, les routiers menaient ce lundi 19 janvier des opérations "coups de poing".
80 poids lourds sont ainsi bloqués sur le site de la centrale alimentaire de la Scapest, à Saint-Martin-sur-le-Pré. Depuis hier soir, aucun camion n'entre, ni ne sort de cet entrepôt qui livre les supermarchés Leclerc de tout le Grand Est, dont les Ardennes, l'Aube et la Marne.
Mettre la pression avant les négociations de mardi
Les professionnels de la route entendent mettre la pression sur le patronat avant une première séance de négociations salariales qui démarre ce mardi 20 janvier à Paris. Principale revendication : des hausses de salaires. L'intersyndicale CGT, FO, CFTC et CFE-CGC réclame une augmentation du pouvoir d'achat minimum de 100 euros par mois, en portant à 10 euros le taux horaire minimum pour les coefficients les plus bas à l'embauche.
Mouvement reconductible
Le contexte est favorable à des revalorisations, estiment les syndicalistes, pointant les aides publiques octroyées aux entreprises via le pacte de responsabilité et le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), ou encore la baisse des prix du carburant.
Pas de quoi convaincre la partie patronale, qui estime ne pas avoir "les marges de manoeuvre suffisantes" pour répondre à ces exigences.
Le mouvement pourrait être reconductible dans les prochains jours.
Voir notre reportage dans le JT 12/13 du lundi 19 janvier 2015 :
Depuis dimanche soir, les poids lourds sont bloqués sur le site de la Scapest près de Châlons-en-Champagne. Ces camions sont censés livrer les supermarchés Leclerc de tout le Grand Est de la France. Un mouvement de grogne destiné à peser sur les négociations salariales.