Le 7 février dernier, le Tribunal de Commerce de Châlons a décidé une prolongation d'activité jusqu'au 21 février prochain. Le fabricant de papiers peints qui emploie 162 personnes est en cessation de paiement depuis le 25 janvier dernier.
Le 25 janvier dernier, c'est par un simple coup de téléphone de leur direction belge que les 162 salariés Châlonnais de l'usine de papiers peints Grandeco (ex-Grantil) apprennent que leur site est en cessation de paiement, et de ce fait placé en dépôt de bilan.
Jeudi 7 février, journée cruciale pour les salariés châlonnais : après un comité d'entreprise à 15 h, le sort de l'entreprise a été examiné à huis-clos par le tribunal de commerce de Châlons-en-champagne.
Le tribunal a décidé de prolonger la période d'activité jusqu'au 21 février, le temps pour d'éventuels repreneurs de se faire connaître.
Un peu plus tôt dans la journée, les salariés s'étaient vus payer une indemnité de l'Etat destinée à pallier les salaires non versés pour le mois de janvier
Retour sur cette journée cruciale pour les salariés de Grandeco (19/20 jeudi 7 février 2013)
Quelques heures avant l'audience, l'une des nos équipes était sur le site de Châlons-en-champagne
(12/13 du jeudi 7 février 2013)
Et page spéciale à l'issue de l'audience au tribunal de commerce de Châlons ce jeudi soir dans votre 19/20
Revoir également notre reportage après l'annonce de ce dépôt de bilan
Fleuron de l'économie Champenoise, Grantil produit du papier peint dans la Marne depuis 175 ans.
En 2009, les salariés avaient déjà vécu des heures difficiles, ayant eu à faire face à un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). C'est à l'issue de cette procédure que l'usine Châlonnaise avait été reprise par un groupe Belge.
La lutte par le web
Depuis l'annonce de leur placement en dépôt de bilan, les salariés de Grandeco ont décidé de réagir, notamment via Internet.- Un blog de soutien, Grantil vivra, est créé dès le lendemain : Grantil Vivra,
- Une Page facebook qui enregistre rapidement plusieurs centaines d'amis
- Un compte Twitter régulièrement alimentés.
- Un compte Google+ a également été activé.
Les salariés ont créé une première vidéo choc publiée sur Youtube le 4 février. En 3 jours, cette vidéo a été vue plus de 6000 fois.
Sur la toile, le soutien s'organise. Mercredi 6 février, une graphiste châlonnaise, DelfineSiobhanKanashii (DeSiKa), décide de réaliser un flyer en guise de soutien aux salariés.