Municipales 2020 : les 3 choses qu'il faut retenir du débat à Châlons-en-Champagne

Replay. Durant les 45 minutes de débat présenté par Vincent Thollet, les quatre candidats à la mairie de Châlons-en-Champagne ont exposé leurs différentes propositions pour l'avenir de leur ville. Au programme : beaucoup de mesures économiques, notamment pour redynamiser le centre-ville.

 

Un débat vif, mais courtois. Ce mercredi 26 février, les quatre candidats en lice à la mairie de Châlons-en-Champagne ont exposé leurs différentes mesures pour l'avenir de leur ville : Benoist Apparu, maire sortant soutenu par la République en marche, Dominique Vatel, conseiller municipal communiste et investi par le PCF et la France insoumise, Alan Pierrejean, ancien attaché parlementaire d'un député LREM marnais ainsi que Rudy Namur, candidat socialiste soutenu par un mouvement écologiste indépendant.

 1 - Boucler le périphérique châlonnais ?

Il reste 2,1 km à construire de périphérique à Châlons-en-Champagne. Cette voie serait une liaison entre la route Châlons-Reims (RN44) et celle de Châlons-Troyes (RD977) au nord-ouest de la ville. Coût estimé : quelque 80 millions d'euros. Un investissement colossal qui divise les quatre candidats à la mairie.
C'est Alan Pierrejean qui a mis le premier le dossier sur la table durant le débat. "Je m'y engage", a certifié le candidat. Quand l'animateur du débat, Vincent Thollet, lui rétorque qu'un tel investissement a un coût très élevé, Pierrejean réplique, taclant au passage Benoist Apparu : "Planète A, c'est très cher également." Et Pierrejean de souligner que "27 millions d'euros d'argent public ont déjà été dépensés, il est temps de le terminer".

La maire sortant Benoist Apparu est plus critique. Pour lui, ce serait un investissement beaucoup trop important. "Le périphérique pour les 2 kms dont on parle, c'est environ 80 millions d'euros sur une route communale. Autrement dit, l'Etat, le département et la région ne mettront pas un rond. Or la capacité d'investissement de la ville de Châlons-en-Champagne, c'est 15 millions d'euros par an. Il y en a 7 ou 8 qui sont pour ce qu'on appelle, les charges conservatoires, le quotidien. Il y en a 7 ou 8 pour les investissements nouveaux. Cela veut dire que pendant dix ans, on ne fait que ça. Est-ce raisonnable alors qu'on défend les uns et les autres l'environnement ? Ce serait refoutre de la bagnole dans tous les sens. Est-ce qu'il faut mettre 80 millions d'euros pour ça ? Je ne le crois pas." Et Apparu de conclure, catégorique : " Il faut les investir ailleurs".

Pour le socialiste Rudy Namur, "il faut le faire sur du long terme, ça ne se fait pas en un claquement de doigts, évidemment". Le candidat souhaite "redonner une dynamique à l'ouest châlonnais avec Fagnières, Saint-Martin, Vatry… et en plus l'intérêt est pour les habitants du centre-ville de Châlons. Imaginez les nuisances, pour lesquels il y a des véhicules qui passent tous les jours, 17.000 véhicules, dont 7% de poids lourds qui passent avenue de Metz et sur la pénétrante." Quant à Dominique Vatel, il ne le souhaite pas immédiatement.
 

 

 


2 - Le CRSD (contrat de redynamisation de sites de défense), un bilan en question

Benoist Apparu a tenté tant bien que mal de défendre son bilan. L'édile expose ses chiffres : "En tout, ce sont 30 millions d'euros de l'Etat et 38 des collectivités territoriales, et finalement 130 millions d'euros avec l'argent promis grâce à l'investissement public. C'est la quatrième année qui va avoir généré sur l'ensemble 1.200 créations d'emplois. Ça me paraît plutôt être un résultat très positif". Et Apparu de questionner : "Comment avec ces sommes d'argent, on arrive à en réinvestir de nouvelles?" Il répond notamment par la gestion "très serrée du budget de fonctionnement de la ville de Châlons-en-Champagne".

Pour Rudy Namur, les chiffres avancés sont contestables. Il remarque une différence de 500 emplois car dans les chiffres donnés. "Ce sont des chiffres potentiels", souligne le socialiste. Pour Alan Pierrejean, le bilan du CRSD est "très flou". "Demandez aux Châlonnais, invective-t-il. Demandez-leur ce qu'on voit et ce qu'on en a fait. On ne sait pas."

Dominique Vatel s'est aventuré sur un autre terrain. Le conseiller communiste parle d'"effet d'aubaine" et s'interroge : "On a moins de chômage et plus de pauvres." Il relève : "Plus de 1.000 personnes vont aux Restos du cœur. Je ne crois pas en ces statistiques."
 

 


3 - Comment redynamiser le centre-ville

Principale problématique relevée : les loyers des commerces qui seraient trop élevés. Pour Rudy Namur, il faut "taxer les cellules commerciales vides", une mesure également proposée par Alan Pierrejean. Le candidat socialiste souhaite également "utiliser un droit de préemption pour acquérir ces locaux vides." Le tout afin de réaménager les locaux et les louer à loyers modérés.

Ce à quoi Benoist Apparu répond : "Nous avons d'ores et déjà racheté 21 immeubles en centre-ville et remis sur le marché des cellules commerciales achetées avec des loyers bas. Je ne suis pas sûr que le propriétaire qui n'arrivera pas à louer, car il n'y a pas assez d'entrepreneur, soit totalement satisfait d'une telle mesure."

Pour attirer les Châlonnais en centre-ville Rudy Namur suggère d'expérimenter "la piétonisation de la rue de la Marne et de la place de République".

 

 

Le replay du débat est à voir ici ⬇

 

 

 

France 3 vous a proposé 24 débats en simultané pendant cette soirée :

 

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