Après avoir été plusieurs fois reporté, le procès des "marchands de sommeil" de Fleury-la-Rivière, près d'Epernay, a bien eu lieu. Le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne a relaxé ce mercredi les logeurs "au bénéfice du doute".
C'est une affaire qui avait fait grand bruit au pays du champagne et en pleines vendanges.
En septembre 2014, les forces de l'ordre interviennent dans une maison insalubre de Fleury-la-Rivière, dans la Marne, et constatent que 240 saisonniers polonais sont logés dans des conditions indignes.
Ce mercredi 15 mars, le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne a relaxé les prévenus.
Concernant le logement indécent, le tribunal a décidé qu'il n'y avait pas d'élément moral, c'est-à-dire pas d'intention d'abuser des personnes qui logeaient dans la maison.
Pour les autres accusations -à savoir le travail illégal et la nourriture avariée- pour la justice, il n'y avait pas assez de preuves de culpabilité et a privilégié le "bénéfice du doute".
Des denrées périmées, 12 vendangeurs par pièce
D'après les constatations sur place en 2014, les vendangeurs consommaient des denrées périmées et dormaient dans des chambres surpeuplées (12 par pièce).
Ils avaient était pris en charge par la Croix-Rouge et les salles des fêtes de deux communes dont celle de Damery (Marne) avaient été ouvertes en urgence pour les accueillir.