Hercule, c'est un perroquet au ramage azur qui se balade fréquemment dans les jardins de Saint-Memmie (Marne). Linda, qui le côtoie tous les jours, raconte à quel point il plaît à l'essentiel du voisinage, et notamment aux enfants.
Un coup dans la rue, un coup dans le jardin, un coup à la piscine ? Mais de qui donc parle-t-on ? Hercule, pardi. C'est un perroquet.
Un ara ararauna, plus précisément. Son plumage est d'un bleu azur étincelant, avec un poitrail jaune éclatant. Il est très affectueux, nous dit-on.
Le mercredi 20 mars 2024, il a été particulièrement remarqué par la communauté inscrite au groupe Facebook Châlons City Plage Papotage. L'occasion pour France 3 Champagne-Ardenne de contacter Linda, la soeur de son propriétaire Abdel, au sujet de ce résident si particulier de Saint-Memmie (Marne).
Beau parleur, joli chanteur
"On l'a eu dans un élevage en Belgique", explique la maman du perroquet âgé de bientôt 4 ans. Baptisé Hercule, il s'agit d'"un petit rêve d'enfant qu'on a toujours voulu réaliser, moi et mes frères".
Mais pourquoi un perroquet ? "Parce que ça parle, c'est hyper intelligent. Ses couleurs sont atypiques." Un vrai rayon de soleil pour le voisinage.
Des voisines et voisins qui parfois peuvent l'entendre. Même s'il ne peut pas vraiment encore entretenir une conversation. "Il connaît des mots, il est encore jeune. Il apprend. Par contre, il chante. Il sifflote. Ce sont des petites mélodies, on ne sait pas trop d'où elles sortent."
Cela ne l'empêche pas de connaître le mot Maman, ou les prénoms de la fratrie de Linda. Il sait également "dire bonjour et au revoir". C'est donc un perroquet fort poli, si on veut. "Mon frère l'a bien éduqué."
Le perroquet du quartier
Cette éducation a aussi été... géographique. Alors, non, Hercule ne va pas vous localiser Autruche sur la carte (dans les Ardennes). Par contre, "il connaît bien la maison et les alentours. Son rituel, c'est de se balader autour de la maison. Ou alors dans le quartier, à Saint-Memmie." (voir sur la carte ci-dessous)
"On s'est dit que c'était malheureux, un aussi bel oiseau en cage. Que ce serait triste qu'il ne puisse pas voler. On a pris ce risque. Cela a pu être compliqué, par exemple quand il était petit, il a fallu aller le récupérer à des hauteurs assez importantes, parfois. Mais depuis, il nous a adopté, il a pris ses marques, et il se promène." Il sort de sa cage entre le printemps et le mois de septembre ou d'octobre : il ne faudrait pas qu'il ait froid.
"Il va aussi à la piscine ou au gymnase voir les enfants. Il aime beaucoup les enfants, surtout entre 6 et 12 ans. On le trouve aussi près des aires de jeux. Il peut y passer une après-midi complète, et rentrer au coucher du soleil." Pour preuve de cette appréciation de Hercule chez les petits (et grands) du voisinage : elle évoque qu'une fresque à son effigie a été peinte à la crèche municipale.
Hercule passe aussi "chez des voisins qu'il connaît. Il reste sur leur terrasse." Elle précise qu'"il reconnaît les gens bienveillants avec lui". Il avait aussi ses habitudes du côté de Châlons-en-Champagne, la ville juste à côté. Mais ça, c'était avant. "Il a dû subir quelque chose du côté du quartier militaire. Ils ont dû lui tirer dessus pour l'effrayer", avance sa maîtresse. "Bref, il y a laissé des plumes, et il ne retourne plus à Châlons."
"On essaye de faire confiance aux gens." Cela n'a pas empêché une "unique" mauvaise expérience à Saint-Memmie. "J'ai dû aller le récupérer une fois au chenil. Il était tombé sur quelqu'un de malveillant, qui a été méchant avec Hercule. Mon perroquet s'était mis sur son véhicule. Il l'a filmé. Puis il a essayé de le prendre par les plumes. Hercule lui a mis un coup de bec sur le joint de sa fenêtre. J'ai dû faire marcher mon assurance... Je pense que ce jeune homme était haineux, ou jaloux."
De la bienveillance, et tout ira bien
En retour, Hercule peut "être méchant s'il est attaqué". Cela reste rarissime. "Si les gens restent bienveillants, il n'y a pas de problème." Même s'il y a toujours une petite "crainte qu'il soit malmené. Mais si vraiment ça doit arriver un jour, on décidera de le laisser dans sa volière. Mais ce serait dommage. Pour lui, et pour les habitants."
C'est un animal qu'ils n'ont pas l'habitude de voir.
Linda, la maman de Hercule le perroquet
Autrement, il est "vraiment très apprécié. Des enfants, des parents, des grands-pères et grands-mères aussi. Il leur apporte de la joie car il est vraiment gentil, il se pose sur leur épaule. Et c'est un animal qu'ils n'ont pas l'habitude de voir." Il a même tourné dans un petit court-métrage filmé localement. À noter que le perroquet mange "beaucoup de cacahuètes, des fruits comme des bananes séchées, des noix. Le matin, on lui concocte du pain trempé dans du lait." Sans oublier des friandises (gâteaux secs, mais surtout pas de chocolat ou de bonbons). "Il est gâté."
Une belle petite anecdote pour finir. La voisine de Linda fêtait un anniversaire. Et voilà que Hercule, attiré par la musique, s'invite à la fête "et se met à danser. Ce n'est pas commun de voir un animal si communicatif", conclut sa maîtresse. Une histoire qui rappelle celle de Jack, un chien qui était un habitant emblématique du quartier Cronenbourg de Strasbourg.