Coiffe obligatoire sur les bouteilles de champagne ? La décision bientôt rendue

Coiffe ou pas coiffe ? Ce débat qui agite le milieu du champagne depuis presque un an prendra bientôt fin. L'INAO, Institut national des appellations d’origine, se prononcera le 26 novembre.

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"Nous, nous avons trois systèmes : des bandes, des coiffes et de la ficelle", explique Vincent Cuillier, gérant des champagnes éponymes. Ce vigneron de Pouillon (Marne), également négociant, a fait ce choix il y a trois ans. "Rien ne l’interdisait". Au vu de sa démarche globale, il trouvait ses changements logiques. "Nous sommes en carbone négatif. On s’est dit qu’il serait dommage de produire des déchets". La coiffe, qui recouvre le goulot, pèse 0,6 % des émissions de gaz à effet de serre de l'appellation, d'après l'étude du Comité champagne.

L’obligation d’habiller ses bouteilles de champagne avec ce morceau d’aluminium, Vincent Cuillier n’en veut pas. Il fait partie du collectif « Ça décoiffe en Champagne » qui s’oppose à la systématisation du muselet et de la coiffe. Dans un communiqué publié lundi 28 octobre, cette entité s'associe à trois autres dans "un élan collectif inédit" : l’Association des Champagnes Biologiques, les Vignerons Indépendants de Champagne et la Confédération Paysanne. Ils défendent la liberté de choix en matière de bouchage. "Agrafes ou ficelles sont pourtant des systèmes historiques en Champagne", indique Vincent Cuillier.

Bientôt le verdict

Or depuis le 26 septembre, le cahier des charges est en cours de modification pour rendre la coiffe obligatoire dans toute l’appellation champagne. Le Syndicat Général des Vignerons (SGV), également producteur de coiffes, a plaidé en faveur de cet ajout. Cet élément permettrait d'identifier et d'authentifier le produit. Lors de l’assemblée générale d’avril 2024, la publication des comptes du SGV a permis de constater que 43 % de ses produits 2023, soit 10,91 M€ sur un total de 25,13 M€, provenaient de la vente de matières sèches.

Le collectif, dont fait partie Vincent Cuillier, a décidé de faire un recours. Une procédure nationale d'opposition d'une durée de deux mois est accessible aux professionnels du secteur. "On demande à tous les vignerons de contester cette ligne du cahier". Le 26 novembre, l'INAO, Institut national des appellations d’origine, rendra sa décision sur le fait de conserver cette nouvelle réglementation.

Pour tout comprendre :

  • 28 août 2023 : l’Union européenne acte la fin de l’obligation du port de la coiffe pour tous les vins effervescents
  • Le Syndicat général des vignerons a déposé une demande de modification du cahier des charges pour inscrire l’obligation des coiffes sur les bouteilles
  • Un collectif de vignerons se lève contre cette obligation
  • Le 26 septembre : les instances champenoises ont engagé une modification du cahier des charges afin de rendre la coiffe obligatoire
  • Le 26 novembre : la décision finale sera rendue après le recours du collectif de vignerons par l'Institut national des appellations d’origine (l'INAO)
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