Du cinéma, des randonnées, des spectacles... "Juin sans joint" pour sensibiliser les jeunes et les familles aux addictions

Juin sans joint se tient au 1er au 29 juin prochain, à Epernay, dans la Marne. L'événement vise à éveiller et à sensibiliser les familles sur les addictions de toutes sortes. Il peut s'agir de celles liées aux stupéfiants, mais aussi à celles qui tiennent aux nouvelles technologies.

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La drogue, les écrans, les réseaux sociaux : tous peuvent rendre addict. À Epernay (Marne), l'agglomération et le centre d'accueil et de soins pour les toxicomanes organisent l'événement "Juin sans joint", du 1er au 29 juin prochain. 

Plusieurs ateliers, spectacles, projections de films et ateliers seront ouverts au public. Ces événements se tiennent en plusieurs lieux de l'agglomération d'Epernay. C'est le cas par exemple de la salle Odile-Kopp, qui accueille des ateliers "d'art-thérapie", ou encore du palais des Fêtes où se trouvera le "forum des addictions".

Un événement à l'attention des jeunes, mais pas seulement, pour attirer l'attention sur un problème qui implique toutes les générations.

Parler aux jeunes et à leur entourage

"L'idée est de prévenir les addictions dans leur ensemble", précise la ville d'Epernay. "Il peut s'agir bien sûr des stupéfiants, mais aussi des accros aux écrans, aux réseaux sociaux. Il s'agit aussi de traiter toutes les problématiques autour : des violences, cyberharcèlement ou encore prostitution", selon Rémi Lefeuvre, de l'agglomération d'Epernay. 

Si l'événement vise les jeunes, à en voir les dépliants colorés qui détaillent le programme de ce mois de sensibilisation, leur entourage n'est pas oublié. "Au-delà de la problématique des addictions, c'est aussi leur accompagnement qui est mis en avant ici. De sorte que les familles puissent faire face à n'importe quelle forme d'addiction, si un jeune est touché", indiquent les services de l'agglomération. 

Les visiteurs auront le droit entre autres à des projections de films, les 6 et 29 juin, ou encore à des "randonnées contre les addictions", les 7 et 12 juin. L'événement vient à l'appui des actions menées "depuis plusieurs années" par le CAST (centre d'accueil et de soins pour les toxicomanes), qui organise des actions tout au long de l'année dans des établissements scolaires. "Notre volonté, cette année, était de conclure l'année scolaire avec cet événement", ajoute l'agglomération d'Epernay.

Des addictions en hausse au niveau local 

Le contexte se prête aisément à l'organisation de l'événement, à en croire les équipes du CSAPA-CAST (centre de soins, d'accompagnement et de prévention des addictions). "Nous constatons un problème territorial à Epernay et ses alentours avec les cannabinoïdes de synthèse, vendus comme du CBD. Il y a eu des hospitalisations, Epernay est particulièrement touchée, sans que l'on puisse l'expliquer", remarque Christophe Molle, chef de service de ce centre.

Le spécialiste le rappelle : le CBD est considéré comme légal, mais sur internet, les produits peuvent porter ce nom, sans pour autant être dans les limites de la loi. "Le CBD, vendu dans les boutiques, est légal car il contient moins de 0,2% de THC. En revanche, il y a tout un marché autour, sur internet, qui lui est illégal, puisque les cannabinoïdes de synthèse, parfois vendus abusivement sous le nom de CBD, plus puissants avec 20 à 30% de THC", rappelle Christophe Molle.

Les addictions numériques aussi sont en hausse. "C'est de plus en plus visible : on est passé des jeunes un peu rivés sur les écrans, aux jeunes très absorbés par les écrans. Le temps passé devant les écrans est croissant, de sorte qu'il peut y avoir une addiction forte aux jeux vidéos, aux réseaux sociaux par exemple. Mais cela peut se décliner dans d'autres formes, comme avec la pornographie", constate le chef de service du CSAPA-CAST.

Signe que ces addictions aux contenus numériques surviennent de plus en plus tôt, leurs interventions  vont désormais intervenir dès le plus jeune âge : "Jusqu'ici, nous allions dans les collèges, dans des classes de 4e et de 3e, mais nous nous préparons prochainement à aller dans des écoles primaires. C'est prévu, nos intervenants sont en train d'être formés."

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