La solidarité continue de s'organiser pour accueillir les réfugiés en provenance d'Ukraine. Il est notamment nécessaire de mettre un place un accueil des enfants dans les écoles. En Champagne-Ardenne, l'académie de Reims travaille en lien avec des associations.
Alors que des réfugiés en provenance d'Ukraine continuent d'arriver en France, l'organisation du meilleur accueil possible se poursuit. Cela passe notamment par l'arrivée des enfants dans les écoles du pays.
En Champagne-Ardenne, il y a "déjà une vingtaine de jeunes Ukrainiens qui sont arrivés", indiquait vendredi 4 mars le recteur de l'académie de Reims Olivier Brandouy sur le plateau de l'édition spéciale du 19/20 Champagne-Ardenne consacrée aux initiatives solidaires en lien avec la guerre qui touche l'Ukraine. Un chiffre bien évidemment amené à grandir dans les prochains jours.
Des traducteurs recherchés
Pour faciliter leur arrivée à l'école, des interprètes sont prévus. L'académie s'est notamment associée avec des associations de parents d'élèves pour trouver des personnes susceptibles de jouer ce rôle.
"On en a déjà trouvé trois et il va y en avoir deux autres qui vont les rejoindre", nous précise ce samedi 5 mars Béatrice Lutz, présidente de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (Peep) d'Épernay dans la Marne. "Le but étant bien sûr que ces jeunes enfants puissent s'exprimer, parce que c'est une grande souffrance cette guerre. Le fait d'avoir cette barrière de la langue aurait été assez compliqué."
Les réfugiés n'ont pas besoin de multiplier les demandes auprès des différents services publics pour savoir où scolariser les enfants. "Le point d'entrée unique, c'est la mairie", explique le recteur de l'académie. À partir de là, il faut scolariser les enfants aussi près que possible du lieu de résidence. Tous les maires, notamment pour la Marne, ont été informés de la procédure […] Ils savent précisément où les enfants doivent aller."
Des collectes se poursuivent
L'accueil d'enfants non francophones n'est pas une première pour les services de l'Éducation nationale. "On a l'habitude de faire ça, il y a 800 élèves allophones au moment où on parle, c'est à dire des élèves dont le français n'est pas la langue native. Donc on sait faire et on va appliquer les mêmes procédures que celles auxquelles nous sommes habitués avec ces enfants", ajoute Olivier Brandouy. "Je pense que nos élèves français, nos professeurs, nos directeurs, nos proviseurs, nos principaux de collèges seront heureux de les avoir et de pouvoir contribuer ainsi à cet effort de solidarité."
Au delà de ces actions pour les réfugiés arrivés en France, des collectes de biens destinés à être envoyés en Ukraine se poursuivent. La Peep organisera par exemple une permanence dans ses locaux d'Épernay 3 allée de la Montagne Pelée, mardi 8, mercredi 9 et vendredi 11 mars de 14h à 18h, pour récolter des lots qui seront ensuite regroupés à l’aéroport de Vatry avant de rejoindre l'Ukraine. Au-delà des vêtements déjà collectés en nombre, l'aide peut se concrétiser par exemple sous forme de produits d'hygiène (dentifrice, gel douce, brosse à dents, couches, serviette hygiéniques).