Les salariés du réseau de transport urbain du Grand Reims sont en grève pour la cinquième fois le 3 janvier. L'intersyndicale CGT-Solidaire annonce un "réseau mort" pour cette journée de rentrée scolaire.
C'est une rentrée scolaire sous forme de casse-tête pour les usagers du réseau de transport urbain du Grand Reims, alors que les salariés de Transdev sont en grève lundi 3 janvier 2022, pour la cinquième fois.
Interrogé par nos équipes ce dimanche 2 janvier, Jérôme Briot, représentant de l'intersyndicale CGT-Solidaire, annonce la couleur : "de très grosses perturbations sont à prévoir. Ce sera un réseau vide. Un réseau mort".
Aucun tram ne circulera lundi 3 janvier et la circulation des bus sera très perturbée, comme l'annonçait ce tweet, publié vendredi sur le compte de la CITURA (nom commercial du réseau de transport public exploité par Transdev).
Selon Jérôme Briot, c'est une grève suivie à 90% par les salariés de Transdev Reims, toutes catégories de métiers confondues.
La mobilisation est ancrée dans la tête des salariés. Nous serons dès demain matin, à 5h, devant le siège de l'entreprise à Reims pour un piquet de grève.
Jérôme Briot, représentant de l'intersyndicale CGT-Solidaire
Pourquoi cette grève ?
Le 18 novembre, la communauté urbaine du Grand Reims a voté la résiliation du contrat la liant à la société MARS depuis 2006. Mais quel rapport avec Transdev et la CITURA ?
Choisie par le Grand Reims (à l'époque Reims Métropole) pour gérer les transports de l'agglomération, la société MARS a, elle, choisi Transdev pour exploiter le réseau, qui a pris par la suite le nom commercial de CITURA.
Mais quinze ans après sa signature, et alors qu'il courait jusqu'en 2034, ce contrat a été jugé caduque par le Grand Reims. Lors du conseil communautaire du 18 novembre, sa présidente, Catherine Vautrin, déclarait : "il n'est plus adapté à la taille de notre territoire, il ne répond pas à l'impérieuse nécessité énergétique et il représente un coût financier élevé".
Les salariés de Transdev Reims s'inquiètent désormais pour leur emploi, expriment leur ras-le-bol des privatisations et réclament une gestion totale des transports par la communauté elle-même, pour faciliter le dialogue.
"Notre slogan, réaffirme Jérôme Briot,représentant de l'intersyndicale CGT-Solidaire, c'est que un euro dépensé pour les transports doit aller aux transports, et pas dans la poche des opérateurs privés et des actionnaires."
Quelle suite à donner ?
Des discussions et rencontres pourraient avoir lieu entre élus politiques et syndicats pour étudier d'autres formes de gestion dans les six mois à venir, selon Jérôme Briot.
D'autres grèves devraient également se tenir, "une par mois" selon le représentant syndical, dont la priorité est de "rendre le service public au public".