Henri Gouraud, un militaire dans l’ombre des gloires nationales Pétain, Joffre et Foch. Son rôle sera pourtant décisif dans la grande contre-offensive victorieuse de juillet 1918.
Sorti de Saint-Cyr en 1890, Henri Gouraud débute sa carrière en Afrique où il séjourne durant 20 ans. Au Maroc, il devient le plus proche collaborateur du Maréchal Lyautey. Il finit par incarner avec d’autres la politique coloniale de la 3ème République. Lorsque la guerre éclate, le général Gouraud s’illustre rapidement en Argonne, aux côtés des troupes garibaldiennes, puis en Turquie dans les Dardanelles où il perd son bras droit. Désormais surnommé « le manchot casse-cou », Pétain dira de lui que la guerre a sculpté sa silhouette.
Source archives :
- Gallica BNF
- Pathé Gaumont
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Mais c’est en Champagne, en juillet 1918, qu’Henri Gouraud va réaliser son fait d’armes le plus retentissant. A la tête de la 4ème armée, il repousse les troupes de Ludendorff et brise la grande offensive allemande, la dernière imaginée par Guillaume II pour percer le front et gagner la guerre. Grâce à des informations soutirées à un prisonnier allemand, il lance dans sa foulée sa propre contre-offensive qui permet de reprendre les secteurs de Tahure, de Navarrin et la fameuse main de Massiges. Ces exploits lui vaudront d’être décoré de la grand-croix de la légion d’honneur en décembre 1918, des mains là encore du Maréchal Pétain.
Après la guerre, Henri Gouraud est nommé par Clemenceau haut-commissaire en Syrie et au Liban jusqu’en 1923 avant de terminer sa carrière au poste de gouverneur militaire de Paris. Il s’éteint en 1946, à l’âge de 79 ans. Henri Gouraud est enterré dans la Marne, au milieu de ses soldats.