"Jungle" de Calais : les premiers réfugiés accueillis en Champagne-Ardenne

©France 3 Champagne-Ardenne

Ce lundi, des bus en provenance de Calais ont fait étape dans notre région. Seize migrants sont descendus à Sainte-Ménehould (51), vingt-quatre à Langres (52). D'autres réfugiés doivent encore arriver cette semaine dans la Marne, les Ardennes, l'Aube et la Haute-Marne.

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L’opération de démantèlement du camp de 6.000 à 8.000 migrants à Calais a commencé ce lundi 24 octobre, dès l'aube. Les premiers bus ont pris la direction de centres d'accueil localisés dans toute la France, notamment en Champagne-Ardenne.

Un premier bus a fait étape cet après-midi dans la Marne avant de repartir vers Saint-Dié-des-Vosges et Epinal. Seize hommes (et non une quarantaine comme la préfecture l'avait annoncé) sont descendus à Sainte-Ménehould. Ces personnes, quinze Soudanais et un Tchadien, seront hébergés dans des locaux du Foyer rémois et dans un gîte communal de La Grange-aux-Bois. Seize autres personnes, dont des familles, devraient arriver à Sainte-Ménehould d'ici mercredi.

Le maire Bertrand Courot (Divers droite) se félicite de cette arrivée : "On fait partie de ceux qui tendent la main, en souhaitant que d'autres communes fassent comme nous. Sur le fronton de la mairie, c'est marqué "Liberté, égalité et fraternité", ça fait partie des valeurs que nous défendons, c'est toujours bon de le dire mais surtout de le faire".

 

Ecoutez le maire de Sainte-Ménehould, Bertrand Courot :
Evacuation de la "jungle" de Calais : une quarantaine de réfugiés seront accueillis à Sainte-Ménéhould. Le maire y est favorable. ©France 3 Champagne-Ardenne


Reims, Châlons et Sézanne, villes d'accueil

En tout, 85 réfugiés pourraient arriver cette semaine dans la Marne. Ces migrants seront accueillis dans quatre centres d'accueil et d'orientation répartis dans l'ensemble du département, à Sainte-Ménehould donc, mais aussi Reims, Châlons-en-Champagne et Sézanne. Ces centres seront gérés par des associations (Jamais Seul, CCAS de Châlons-en-Champagne, le Club de prévention et Fondation de l'Armée du Salut).

"Accueillir ces personnes qui se trouvaient en situation de grande précarité à Calais relève de la solidarité nationale. Comme d'autres territoires, notre département doit répondre à cet impératif, a précisé un communiqué de la préfecture de la Marne. Accueillir ces personnes fuyant les guerres et les persécutions, c'est avant tout répondre à un objectif humanitaire, celui de leur mise à l’abri. Cette mise à l'abri sera temporaire. Elle doit permettre aux acteurs associatifs d'aider les migrants à constituer, le cas échéant, un dossier de demande d'asile. Il sera procédé ensuite à leur réorientation dans le dispositif d'hébergement déjà existant, dédié aux demandes d'asile."

Réunion publique à Langres

24 personnes isolées sont arrivées lundi soir à Langres dans un centre d'accueil et d'orientation (CAO) installé dans l'ancien Ehpad. La préfète de Haute-Marne, Françoise Souliman, organise une réunion publique d'information dans le cadre de l'arrivée de migrants dans la commune. Elle aura lieu mardi à 18 h à la salle Jean-Favre, à Langres.

L'Aube va également accueillir des réfugiés, mais la préfecture n'a pas encore communiqué sur le dispositif.

Le maire de Charleville ne veut pas de migrants

Plusieurs migrants sont attendus ce mardi à Charleville-Mézières. Ils seront hébergés au sein du foyer de jeunes travailleurs dans le quartier de la Houillère. Une arrivée qui se fera sous fond de polémique.
Dans un communiqué, le maire de Charleville, Boris Ravignon, a clairement affirmé lundi son opposition : "La municipalité désapprouve totalement cette opération, sur la forme comme sur le fond (...). Nous nous étonnons que le gouvernement se décide, à quelques mois des élections, à régler une situation laissée à l'abandon depuis plusieurs années (...). Sur le fond, nous pensons que la France ne peut accueillir tous les migrants qui viennent à se trouver sur notre territoire".

Un second centre d'accueil sera mis en place dans le nord des Ardennes à Rimogne, dans les anciens locaux de la gendarmerie. Mais la commune ne sait pas encore combien de migrants y seront hébergés.

Où sont accueillis les migrants ?
La préfecture de région a communiqué des chiffres pour le Grand Est. 
Lundi 24 octobre, 7 bus sont partis de Calais en direction de notre grande région. Cela représente 271 personnes, dont 18 familles. Elles ont été réparties comme suit :
  • Aube : 28 personnes 
  • Marne : 16 personnes à Sainte-Ménehould
  • Haute-Marne : 24 personnes à Langres
  • Meuse : 77 personnes 
  • Meurthe et Moselle : 60 personnes 
  • Bas-Rhin : 6 personnes 
  • Haut-Rhin : 12 personnes 
  • Vosges : 48 personnes
Les Ardennes et la Moselle recevront des arrivées au cours de la semaine. La préfecture précise que 83 % des migrants accueillis dans notre région sont de nationalité soudanaise. D'autres arrivées de cars sont attendues cette semaine.
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