Le virus de l’influenza aviaire a été confirmé le 7 décembre sur deux oies cendrées retrouvées mortes sur le territoire de la commune de Belval-en-Argonne (Marne). Des mesures restrictives sont prises dans cette zone.
Le virus de l’influenza aviaire, hautement pathogène (IAHP), a été confirmé le 7 décembre sur deux oies cendrées retrouvées mortes sur le territoire de la commune de Belval-en-Argonne, dans la Marne. Une détection qui rentre dans la catégorie de celles réalisées sur faune sauvage.
L'information a été rendue publique par un communiqué pris par le préfet de la Meuse. Y sont détaillés des mesures restrictives prises sur un secteur établi dans la Marne sur les communes de Belval-en-Argonne, Les Charmontois, Le Chatelier, Le Chemin, Eclaires, Givry-en-Argonne, La Neuville-aux-Bois, Le Vieil-Dampierre ainsi que, dans la Meuse, sur les communes de Laheycourt, Lisle-en-Barrois, Noyers-Auzécourt, Seuil-d’Argonne, Sommeilles et Vaubecourt.
Dans ce secteur :
• les lieux de détention de volailles et d’oiseaux captifs sont recensés et visités par les services de la direction départementale de la protection des populations
• la claustration des volailles et oiseaux captifs est obligatoire
• les mesures de biosécurité sont renforcées et les mouvements de volailles et autres oiseaux captifs sont interdits
• l’introduction dans le milieu naturel de gibier à plumes est interdite
• une surveillance renforcée de l’avifaune sauvage est mise en place
De plus, toute mortalité d’oiseaux dont la cause n’est pas déterminée doit être signalée aux services de l’État et les activités en plein air sont suspendues sauf s’il est vérifié par les services vétérinaires que le risque de dissémination du virus, est maîtrisé. Ces restrictions pourront être levées à partir du 18 décembre 2021 si aucun nouvel oiseau infecté n’est découvert.
Selon la préfecture, "ce nouveau cas rappelle l’impérieuse nécessité de respecter les mesures de biosécurité pour éviter la diffusion du virus".
Premiers cas dans la Marne
La France métropolitaine avait été placée en risque élevé le 5 novembre face à la progression rapide du virus de l’influenza aviaire en Europe.
Si ces cas sont les premiers détectés dans la Marne cette année, en Champagne-Ardenne, deux basses-cours contaminés avaient déjà été recensées au mois de septembre-octobre dans les Ardennes. Selon le site du ministère de l'agriculture et de l'alimentation, les animaux ont été abattus et la surveillance effectuée autour de ces basses-cours n'a pas révélé de diffusion du virus.
Au total, toujours selon les chiffres du ministère de l'agriculture et de l'alimentation, la France compte, au 8 décembre, 5 foyers de grippe aviaire en élevage, 9 cas en faune sauvage, 3 cas en faune sauvage captive et 3 cas en basses-cours.
Ce virus, qui circule activement en Europe par l’intermédiaire des oiseaux migrateurs, est particulièrement contagieux et pathogène pour les oiseaux. Il persiste et reste actif principalement dans les fientes et les eaux stagnantes contenant des fientes contaminées.
En conclusion de son communiqué de presse, la préfecture de la Meuse a quant à elle assuré que "tous les produits alimentaires à base de volailles peuvent être consommés en toute sécurité".