D'habitude, la récolte des asperges à lieu de mi-mai à mi-juin. Mais à Ognes, dans la Marne, Pierre-Alexandre Renon a décidé de la commencer mi-avril 2022.
Benjamin a repéré l'annonce laissée pour la cueillette des asperges sur Facebook. Ce lundi 18 avril 2022, cela fait trois jours qu'il parcourt les allées de l'exploitation marnaise à la quête des têtes blanches.
Pour certains recouverts par des bâches, les monticules de terre où poussent les asperges ont résisté aux dernières gelées. Ils s'étendent sur plusieurs hectares et ont déjà donné 500 kg d'asperges blanches. A terme, Pierre-Alexandre Renon, producteur des Asperges du Grand Chemin, espère en récolter 3 000.
Pour participer au ramassage, il faut avoir les reins solides et ne pas avoir peur de rester courber pour déterrer les précieuses tiges blanches. D'habitude, la cueillette n'a pas lieu aussi rapidement dans l'année, mais le producteur a longuement réfléchi à cette avance sur les autres producteurs.
"L'objectif est d'être le premier sur le marché pour répondre à une demande qui est forte. Je voulais atteindre mon rendement global le plus tôt possible. Puisque fin mai, début juin, tout le monde à de l'asperge. Par la suite, les consommateurs ont tendance à se tourner vers d'autres produits comme la tomate. Être le premier sur le marché, c'est en théorie la garantie de faire des ventes fructueuses", confie Pierre-Alexandre Renon.
Pour pouvoir récolter plus tôt, le producteur a choisi des variétés bien spécifiques: Prius et Cumulus. Deux variétés à grand rendement et aux pointes bien resserrées qui résistent bien aux changements climatiques d'autant plus lorsqu'elles sont bâchées, ce que fait justement Pierre-Alexandre Renon.
"Nous avons constaté que les asperges bâchées avaient deux degrés de plus que les autres, lorsque nous avons fait nos relevés de température, ce qui explique cette récolte plus précoce", détaille-t-il.
Voir cette publication sur Instagram
Les premières asperges marnaises ont déjà trouvé leurs clients : beaucoup de particuliers, habitués à la vente directe sur l'exploitation, mais aussi des restaurateurs et des revendeurs et grossistes. Prochaine étape, si l'emploi du temps des producteurs le permet : les marchés.