Impossible de passer à côté tant elles pullulent dans les journaux, sur les réseaux sociaux... Ces punaises de lit repérées dans des appartements, lieux publics, transports en commun. Le milieu de l'hôtellerie et de l'hébergement prend des mesures pour éviter toute infestation, qui serait synonyme de pertes économiques et de mauvaise réputation.
Elles sont (littéralement) partout, même à l'hôpital. Si les punaises de lit ne sont pas invulnérables, elles ne débarrassent pas le plancher sans se défendre.
Le problème est pris très au sérieux dans le secteur de l'hôtellerie et de l'hébergement à domicile. France 3 Champagne-Ardenne a cherché à savoir comment la problématique était traitée.
Les hôtels font attention
Nicolas Pehlivanian est le vice-président du Club hôtelier de Reims-Champagne. Lui-même directeur d'hôtel, il explique qu'"il n’y a, à ce jour, pas de psychose au sujet des punaises de lit chez les hôteliers. Les process déjà en place perdurent. La médiatisation de ces dernières semaines n’a pas eu d’effet sur la fréquentation des établissements."
La médiatisation de ces dernières semaines n’a pas eu d’effet sur la fréquentation des établissements.
Nicolas Pehlivanian, vice-président du Club hôtelier de Reims-Champagne
Ces fameux protocoles, "c'est rassurant, sont sérieux : ils permettent de limiter les cas et nous n’avons pas, aujourd’hui, d’infestation à Reims". Ils comprennent :
- "formation et sensibilisation des équipes"
- "détection rapide"
- "process de nettoyage scrupuleux"
- "traitements spécifiques"
Tout ceci a un prix, "variable et difficilement mesurable pour communiquer un montant précis. Notons qu’un certain nombre de coûts sont intégrés à la gestion quotidienne de l’hygiène de nos chambres."
Les gérantes et gérants ont la possibilité, le cas échéant, de "s’adresser à la protection juridique de l’UMIH [Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, NDLR] ou se rapprocher de leur franchiseur, pour les hôtels de chaîne". Mais Nicolas Pehlivanian n'a "pas connaissance de cas suffisamment grave pour une fermeture complète d’établissement, si certains confrères ont été impactés".
À titre indicatif, le traitement d'une chambre infestée par des punaises de lit prend une bonne semaine.
Airbnb fait circuler des recommandations
Le géant en ligne de l'hébergement chez les particuliers doit prendre en compte le phénomène. Son service de presse avance qu'Airbnb "prend très au sérieux l’application des normes de qualité des annonces, et en particulier la propreté". Il tient à garantir "la tranquillité d'esprit des voyageurs".
Le groupe met en avant ses "normes élevées" pour héberger des gens. "Nous prenons des mesures pour les annonces qui n’y répondent pas, pouvant aller jusqu'au retrait de la plateforme." Si un problème est détecté (le cas est rare), nous désactivons l’annonce en question jusqu'à ce que l'hôte ait partagé la documentation pertinente pour montrer qu'il a résolu le problème".
Les retours des personnes hébergées sont pris en compte. "Notre système de qualité d'hébergement identifie les annonces qui n'ont pas répondu aux attentes de notre communauté. À l'approche des Jeux olympiques, nous donnons régulièrement des conseils aux hôtes afin de nous assurer qu'ils sont parfaitement équipés pour continuer à proposer des séjours de qualité."
À noter qu'une garantie nommée Aircover est incluse lors de la réservation. Elle permet, en cas de "problème grave" ne pouvant être immédiatement résolu, de pouvoir dormir ailleurs à tarif équivalent, ou de bénéficier d'un remboursement. Un centre d'aide et d'assistance est joignable via l'application ou un compte Twitter dédié, disponible toute la semaine et 24 heures sur 24.