Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne s'est prononcé contre la décision des médecins.
"On a sauvé la vie de Vincent", a déclaré Me Jean Paillot, l'un des avocats des parents de Vincent Lambert, opposés à l'euthanasie de leur fils.
Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne s'est donc prononcé contre la décision des médecins de mettre fin à la vie de Vincent Lambert, tétraplégique depuis un accident de la route en 2008 et qui est hospitalisé à Reims en état de conscience minimale. Une partie de la famille du patient était pourtant favorable à une euthanasie passive.
"Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne suspend l'exécution de la décision du 11 janvier 2014 par laquelle le centre hospitalier régional universitaire de Reims a décidé d'interrompre l'alimentation et l'hydratation artificielles de M. Vincent Lambert", a indiqué le tribunal dans un communiqué.
La justice a notamment "jugé que la poursuite du traitement n'était ni inutile, ni disproportionnée et n'avait pas pour objectif le seul maintien artificiel de la vie et a donc suspendu la décision d'interrompre le traitement". Elle a estimé que "c'est à tort que le CHU de Reims avait considéré que M. Lambert pouvait être regardé comme ayant manifesté sa volonté d'interrompre ce traitement".
L'avocat de François Lambert, neveu de Vincent Lambert favorable à l'euthanasie passive, pourrait faire appel de cette décision devant le Conseil d'Etat.
Le point sur le dossier
La réaction du docteur Eric Kariger, chef du service de médecine pailliative du CHU de Reims, invité du 19/20 jeudi.