Deux mineurs sont soupçonnés d'avoir lancé des attaques cette semaine contre les sites internet du groupe Rossel (L'Union, L'Ardennais, l'Est-Eclair…), mais aussi de journaux belges (Le Soir…).
"L'unité régionale du crime informatique a réussi (...) à identifier les auteurs présumés" de deux attaques, dimanche et lundi soir, contre les sites du Soir, La Libre Belgique, La Dernière Heure et des éditions du groupe Sudpresse, a indiqué le parquet de Bruxelles dans un communiqué. Des publications régionales françaises appartenant au groupe Rossel, notamment La Voix du Nord, mais aussi L'Union de Reims et l'Ardennais, avaient également été affectées, leurs sites internet se retrouvant bloqués.
Les deux suspects, qui "seront auditionnés", sont nés en 1997 et en 1999. Trois perquisitions ont été menées en Belgique. "A une adresse au moins, des éléments en relation avec les faits ont été découverts", a ajouté le parquet, précisant que le matériel est en cours d'analyse. Un juge d'instruction est désormais chargé de l'enquête pour piratage et sabotage informatique. "L'instruction démontrera si d'autres suspects sont impliqués dans les faits", selon cette source. Un majeur, s'il était condamné, est passible d'une peine de prison d'un à cinq ans, d'une amende pouvant atteindre cent mille euros ainsi que du remboursement des dommages encourus, rappelle le parquet.
Les groupes de médias belges Rossel (Le Soir, Sudpresse, La Voix du Nord, L'Union de Reims et l'Ardennais) et IMP (La Libre Belgique et La Dernière Heure) ont déposé plainte. La cyberattaque la plus grave a eu lieu dimanche soir, obligeant Le Soir à fermer son site pendant plusieurs heures. Elle avait failli empêcher l'impression du journal du lendemain.
Dans une vidéo, un groupe se présentant comme la section belge des Anonymous avait affirmé avoir identifié "un adolescent un peu accro aux jeux" vivant en Belgique comme étant l'un des auteurs des attaques, notamment son profil Facebook. Dans la vidéo, Anonymous, qui est lui-même un collectif de pirates, affirmait avoir transmis ces informations à la police au nom de la défense de la liberté d'expression.