Malgré son âge avancé au début du conflit, l'écrivain Pierre Loti, militaire de formation, originaire de Charente-Martime, va reprendre du service pendant la Grande Guerre. L'homme de Rochefort met sa plume au service de la propagande française.
Le 18 octobre 1914, presqu'un mois après l'incendie de sa cathédrale, Reims reçoit la visite d'un des plus célèbres écrivains de l'époque, Pierre Loti. L'auteur de "Pêcheur d'Islande" effectuera en tout 4 voyages dans la cité des sacres pour mobiliser l'opinion publique.
En 1914, lorsque le conflit éclate, Julien Viaud allias Pierre Loti, a 64 ans. Trop vieux pour combattre, l'écrivain va parcourir le front et mettre sa plume au service de l'immense propagande anti-allemande orchestrée par les autorités françaises. Il poursuit la rédaction de son journal intime et devient journaliste pour le plus grand magazine français de l'époque, l'hebdomadaire L'illustration.
Découvrant Reims et sa cathédrale incendiée, Pierre Loti décrit une ville meurtrie mais debout. Ses articles, une soixantaine en tout, sont largement diffusés en France et même aux Etats-Unis. Le contenu n'a rien d'objectif, exaltant le patriotisme et le sacrifice des soldats français. Un véritable "bourrage de crâne" qui n'empêche pas l'écrivain, également diplomate, d'agir en coulisse pour rapprocher les ennemis. Grand admirateur de la Turquie, alliée à l'Allemagne, Pierre Loti engage des négociations secrètes avec l'Empire Ottoman au nom des gouvernements alliés.
Finalement, ces négociations échoueront et à partir de février 1915, Pierre Loti obtient d'occuper un véritable rôle militaire au plus proche des combats. Épuisé, il finit par être démobilisé en mars 1918 et se retire au pays basque où il finit sa vie en 1923.
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