Les parents de Vincent Lambert assignent à leur tour le CHU de Reims pour demander le transfert de leur fils

Après la procédure judiciaire du neveu de Vincent Lambert qui réclame l'arrêt des soins, les parents du patient en état végétatif ont assigné à leur tour le CHU de Reims pour demander son transfert vers un autre établissement, a indiqué ce mercredi leur avocat.

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"Vincent est victime de voies de fait de la part du CHU qui le maintient dans une situation quasi-carcérale et lui refuse des soins comme la kinésithérapie ou une rééducation à la déglutition", a expliqué Jean Paillot, l'avocat des parents de Vincent. Ces derniers, des catholiques traditionalistes farouchement déterminés à maintenir en vie leur fils, réclament devant la juridiction civile du tribunal de grande instance de Reims le transfert du patient atteint de lésions cérébrales jugées irréversibles par les experts médicaux, vers une autre structure hospitalière qui garantira sa survie. "Pour des raisons de prudence nous préférons ne pas donner le nom des établissements qui sont prêts à l'accueillir", a souligné l'avocat. Selon lui, le tribunal doit fixer dans les prochaines semaines la tenue d'une audience non publique où seuls les avocats des différentes parties débattront.

En plus de cette assignation, l'avocat réclame 500.000 euros de dommages et intérêts pour Vincent et un euro symbolique pour ses parents. Enième épisode dans ce qui est devenu "l'affaire Vincent Lambert", son neveu, qui réclame pour son oncle "une mort digne", a saisi mardi la justice administrative pour enjoindre le CHU de Reims d'arrêter les soins du patient conformément à l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) qui avait estimé que la poursuite des soins de Vincent constituait une obstination déraisonnable.

Après la décision de la CEDH, l'équipe médicale en charge de Vincent Lambert avait refusé de statuer sur sa fin de vie en raison de pressions extérieures nuisant à "la sérénité", notamment après la publication sur internet de menaces d'enlèvement, avant d'alerter le procureur de Reims qui a saisi un juge des tutelles d'une mesure de protection en faveur du patient.

Par ailleurs, les parents de Vincent avaient déjà porté plainte contre les équipes médicales en charge de leur fils pour "tentative d'assassinat et maltraitance".

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