Les policiers sont appelés à manifester ce mercredi midi pour dénoncer la "haine anti-flics", une première survenant après deux mois d'affrontements parfois violents en marge de la mobilisation contre la loi travail. Ils doivent se réunir devant le Commissariat Central de Police de Reims.
C'est dans ce contexte de grogne et de tension sociale que les puissants syndicats de police ont appelé les policiers, hors service et en civil, à des rassemblements statiques dans une soixantaine de villes en France.
Les syndicats policiers disent répondre aux attentes de leurs collègues engagés dans le maintien de l'ordre depuis le début des manifestations, au cours desquelles plus de 350 membres des forces de l'ordre ont été blessés, selon les autorités. Onze d'entre eux l'ont encore été lors d'incidents au cours de la mobilisation de mardi, a affirmé le ministère de l'Intérieur.
Applaudie au lendemain des attentats de janvier 2015, la police jouit pourtant toujours d'une "image exceptionnelle" avec 82% des Français qui en ont une bonne opinion, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien. Les tensions se sont cristallisées autour d'affiches d'un syndicat de la CGT qui épinglent ces violences policières: outrés, les syndicats de police demandent au ministre de l'Intérieur de déposer plainte et nient toute violence, se disant "usés" par l'état d'urgence instauré après les attentats du 13 novembre.
Ils en appellent au "soutien" de la population et du gouvernement auquel ils réclament la "fermeté" face aux "casseurs" accusés de vouloir s'en prendre délibérément aux forces de l'ordre en marge des manifestions contre la loi El Khomri.
Face à l'exaspération des policiers, François Hollande a prévenu mardi les "casseurs" : "ça suffit et ça ne pourra pas rester sans réponse".
Voir notre direct dans le JT 12/13 de ce mercredi 18 mai 2016