Quelles seraient les retombées si notre patrimoine "paysages de champagne" était classé à l'UNESCO ?

La Champagne-Ardenne compte déjà 6 monuments inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Quelles sont les retombées touristiques et économiques de l'inscription de ces monuments au patrimoine mondial ? C'est la question à laquelle nous avons tenté de répondre.

La cathédrale Notre-Dame de Reims, le Palais du Tau, la basilique et l'ancienne abbaye Saint-Rémi, Notre Dame de l'Epine et la collégiale Notre-Dame-en-Vaux de Châlons en Champagne. Tous ces sites sont classés depuis les années 1990 (1991 pour Reims / 1998 pour les étapes de Saint-Jacques).

A Châlons-en-Champagne, la collégiale Notre-Dame en Vaux se laisse flatter par les canaux de Châlons-en-Champagne. Elle est une étape incontournable du tourisme de la région, une étape incontournable aussi pour les pèlerins en route vers l'Espagne. L'immense collégiale, est inscrite depuis 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, au titre, comme 64 autres monuments, des Chemins de Saint Jacques de Compostelle en France.

Malgré tout, il est difficile de quantifier les retombées touristiques réelles d'un classement au patrimoine mondial de l'UNESCO.

A l'Epine où une basilique magistrale, qui fait partie, elle aussi, des chemins de Saint Jacques, attire de nombreux curieux. Jean-Pierre Adam, maire de L'Epine (600 âmes) indique que depuis son classement en 1998 au patrimoine UNESCO, le nombre de touristes (env. 40.000/an) à la visiter n'a pas vraiment augmenté. En revanche, les travaux de rénovation, de maintien en état, de nettoyage en revanche, sont incessants. Pour Mr le Maire, le label UNESCO ne débloque aucune subvention. Et avec deux cents foyers à payer l'impôt local, il est parfois difficile de boucler un budget.

Drôle de label donc que celui de l'UNESCO qui vise à préserver des patrimoines déjà classés en France, déjà protégés, déjà reconnus par les touristes comme exceptionnels, à l'image la cathédrale de Reims ou de l'ensemble Saint-Rémi à Reims.
Malgré tout, la municipalité rémoise estime à 30% le nombre de touristes supplémentaires, attirés par l'inscription à l'UNESCO. Des touristes qu'il s'agit de satisfaire, et surtout de faire rester. Voir classer les coteaux, maisons et caves de champagne les pousserait peut-être alors à passer plus de 24 heures sur place.
A Reims, la ville aux 5 lieux inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, ce serait, c'est sûr, un argument de vente non négligeable, pour les touristes.

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