Vincent Lambert transféré à Paris pour des examens

Vincent Lambert, hospitalisé au CHU de Reims en état neurovégétatif, a été transféré à la Pitié-Salpêtrière pour des examens. Ce transfert a été demandé par les trois experts désignés par le Conseil d’Etat en février dernier.

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L’hôpital de la Pitié-Salpêtrière serait mieux équipé, selon les experts, pour faire passer des examens à Vincent Lambert. C’est pour cette raison que le jeune homme, en état végétatif chronique, a été accueilli à Paris. Dans le service, le patient sera entre les mains de praticiens réputés pour leurs compétences en neurologie. Parmi eux, un des trois experts désigné par le Conseil d’Etat : le professeur Lionel Naccache. Ce médecin est spécialiste de la conscience et chercheur en neurosciences cognitives au Centre de recherche de l’Institut du Cerveau et de Moelle épinière (ICM).
Après ces examens, Vincent Lambert retournera dans le service du CHU de Reims où il est hospitalisé.

Le coût du transfert

Estimé à 15.000 euros, le coût du transfert aurait suscité l’inquiétude au CHU de Reims, selon nos confrères du Figaro. L’établissement estimait ne pas avoir à prendre en charge ces frais inhérents à une décision de justice. Après discussions entre les avocats de l’hôpital et la plus haute juridiction de l’Etat, il a été décidé que l’Etat prendrait en charge les frais. Les frais de déplacement et le travail des trois experts seraient, eux aussi, pris en charge par la justice au terme de la procédure.

Un rapport attendu d'ici fin avril

Les résultats de ces nouveaux examens doivent permettre aux experts de rendre leur rapport, attendu d’ici la fin avril. Le rapport des trois experts sera communiqué à toutes les parties qui doivent se décider sur l’avenir de Vincent Lambert. En mai, les parties se réuniront dans le cadre de la procédure contradictoire pour apporter leurs objections ou contestations. Le Conseil d’Etat rendra son jugement fin juin.
Les experts
Le président de la section du contentieux du Conseil d'Etat a désigné comme experts :
- Marie-Germaine Bousser, professeur émérite des universités, chef de service honoraire à l'hôpital Lariboisière de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP)
- Lionel Naccache, professeur des universités-praticien hospitalier, neurologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de l'AP-HP
- Jacques Luauté, professeur des universités-praticien hospitalier, chef de service à l'hôpital Henry Gabrielle du centre hospitalier universitaire de Lyon.

Ces trois spécialistes de neurosciences, qui ont prêté serment le 26 février, ont jusqu'à fin avril pour rendre leur expertise. Ils devront décrire l'état clinique actuel de Vincent Lambert, se prononcer sur le caractère irréversible des lésions cérébrales dont il souffre et sur le pronostic clinique, mais aussi déterminer s'il est en mesure de communiquer, de quelque manière que ce soit, avec son entourage et apprécier l'existence éventuelle de signes manifestant une volonté d'interruption ou au contraire de prolongation du traitement qui le maintient en vie.
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