Le Conseil d'Etat examinait ce jeudi matin le cas de Vincent Lambert. Pas de décision pour l'instant, Le CHU de Reims, où est hospitalisé Vincent Lambert, s’était joint à l'action de son épouse. Elle demande l'arrêt "du maintien en vie artificielle" de son mari.
Le juge du Conseil d'Etat chargé de se prononcer pour ou contre le maintien envie de Vincent Lambert a décidé jeudi de renvoyer le sort de cet homme tétraplégique en état végétatif chronique devant une formation collégiale qui se réunira la semaine prochaine.
"La très grande difficulté des questions qui sont posées", d'ordre "juridique","déontologique" et "éthique", "exclut qu'elles puissent être tranchées par un juge
unique", a déclaré le président Bernard Stirn au terme d'une audience au cours de laquelle des membres de la famille de Vincent Lambert, divisés sur son sort, ont exposé leurs arguments. La date de la réunion de la formation collégiale sera annoncée vendredi matin.
La femme de Vincent Lambert et le CHU de Reims avait saisi la plus haute juridiction administrative et demandent de "le laisser partir".
Ils réclament le droit de lancer une procédure de fin de vie. Une procédure rejetée par le tribunal de Châlons-en-Champagne, le 16 janvier dernier.
Vincent Lambert, 38 ans, est tétraplégique et en état de conscience minimale. Hospitalisé depuis plus de 5 ans, sa femme et une partie de sa famille se battent pour l'arrêt " de son maintien en vie artificielle" alors que ses parents s'opposent à l'euthanasie passive de leur fils.