Les parents de Vincent Lambert ont rencontré cet après-midi le juge d'instruction en charge du dossier. Une heure et demie d'entretien suite à leur plainte pour "délaissement de personnes hors d'état de se protéger" à l'encontre du CHU de Reims.
Le feuilleton judiciaire de l'affaire Vincent Lambert se poursuit inlassablement. Les parents de cet hospitalisé dans un état végétatif depuis 8 ans ont décidé de poursuivre le CHU de Reims au niveau du pénal cette fois.
Ils reprochent par la voix de leurs avocats une série de "maltraitance" quotidienne à l'encontre de leur fils : absence de kynésithérapie, de fauteuil adapté et de rééducation à la déglutition. Toute une série de manquement qui devrait, selon Me Jean Paillot, aboutir à un transfert de Vincent Lambert dans un autre centre de soins plus favorable à leur point de vue.
Dans cette bataille juridique au sein d'une même famille, deux clans se déchirent. D'un côté, donc, les parents et un frère de Vincent, de l'autre son épouse Rachel -sa tutrice légale- et son neveu.
L'avocat de ce dernier, Me Gérard Chemla, dénonce un acharnement judiciaire. Il ne manque pas de rappeler les différentes décisions de justice demandant l'arrêt des soins (Cour d'appel de Nancy, de la Cour Européenne des Droits de l'Homme...) et critique l'enlisement : " Vous êtes en face d'une stratégie qui est d'obtenir que la fin de vie de Vincent Lambert ne soit pas mise en jeu. Et cette stratégie elle s'est organisée sur un procès sans fin. "
Prochain rendez-vous judiciaire, la semaine prochaine. Les avocats des parents font appel de l'irrecevabilité concernant le transfert de Vincent.