Attaque au couteau à l'hôpital de Reims: l'une des deux soignantes est morte

Deux membres du personnel du centre hospitalier universitaire (CHU) de Reims (Marne), situé quartier Maison Blanche, ont été poignardées lundi 22 mai. L'une des deux personnes, une infirmière, est morte dans la nuit. L'agresseur a été arrêté.

Le ministre de la santé, François Braun s'est rendu sur place lundi 22 mai au soir pour soutenir le personnel de l'hôpital et les familles des victimes. Il a promis davantage de moyens pour la sécurité des personnels soignants. Une attaque au couteau a eu lieu à l'hôpital Maison Blanche de Reims (Marne). Les faits se sont produits ce lundi 22 mai 2023, en tout début d'après-midi. On a appris la mort dans la nuit d'une des deux soignantes agressées. Elle a succombé à ses blessures. Il s'agit d'une infirmière de 38 ans qui avait été poignardée. Son pronostic vital était engagé après l'agression. 

L'information a été confirmée par le ministre de la Santé, François Braun, en début de matinée. "Je viens d’apprendre avec une immense tristesse le décès de Carène, infirmière de 38 ans violemment agressée hier au @CHUdeReims. Mes pensées vont à ses proches, à ses collègues, ainsi qu’à toutes les équipes de l’hôpital endeuillées ce matin".

Le maire (Horizons) de Reims, Arnaud Robinet, président de la fédération hospitalière de France a également fait part de son émotion suite à l'annonce du décès de l'infirmière. "Immense tristesse suite à l’annonce du décès de Carène, infirmière au CHU de Reims. Mes pensées vont à sa famille,à ses collègues, ainsi qu’à toutes la communauté hospitalière endeuillées ce matin".

D'après les premiers éléments communiqués par le parquet, un homme de 59 ans a poignardé deux personnes de 37 et 56 ans travaillant au sein du centre hospitalier universitaire (CHU). Il a été rapidement interpellé avec le couteau encore en poche, et placé en garde à vue peu après. La préfecture a précisé que les deux victimes étaient une secrétaire médicale et une infirmière.

Une enquête ouverte

Suivant le déplacement du préfet Henri Prévost et du procureur Matthieu Bourrette sur place, une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat (le caractère prémédité est donc envisagé) : elle est menée par le commissariat de police de Reims. Pendant sa garde à vue, l'homme aurait dit "en vouloir au système médical."

Le personnel a dû se confiner momentanément le temps que l'individu soit appréhendé. Un soutien psychologique lui a été dispensé.

En fin de journée, de nombreuses informations ont été confirmées par le parquet via un communiqué de presse. L'individu s'est présenté au service de la médecine du travail, dont il ne dépendait pas et où il ne bénéficiait pas d'un rendez-vous. Il a agressé la secrétaire médicale et l'infirmière (c'est elle dont le pronostic vital était engagé) alors qu'elles se trouvaient dans un vestiaire. Toutes deux avaient été transférées au bloc opératoire. 

Ce que l'on sait de cet agresseur "déséquilibré"

L'homme de 59 ans, interpellé après son agression au couteau, a déjà été poursuivi pour des faits de violences aggravées à Châlons-en-Champagne, a-t-on appris de source policière. Souffrant de troubles sévères selon le parquet, il avait bénéficié d'un non-lieu pour irresponsabilité pénale.

Ce dossier devait tout prochainement être évoqué par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Reims pour statuer sur les mesures de sûreté susceptibles d'être prises.

Arnaud Robinet, sur RMC, ce mardi matin, indiquait que l"individu, "un déséquilibré", "avait semble-t-il arrêté son traitement." Et d'ajouter : "Ce n'était pas un patient du CHU. Il était sous curatelle à Reims et soigné dans un autre établissement de la Marne. Il est venu au CHU de Reims alors qu'il n'avait rien à y faire."

Réactions et marques de soutien

Kelian, 22 ans, brancardier au sein de l'établissement, a dit être "très choqué" à notre journaliste sur place. "Je trouve cela honteux qu'en 2023 il y ait encore ce genre de drame à l'hôpital, un lieu où l'on soigne des gens, a-t-il ajouté. Je trouve que de plus en plus de patients sont agressifs."

Le maire de Reims a dénoncé "une terrible agression" et partagé sa "profonde émotion" (Arnaud Robinet travaille à l'hôpital et préside la Fédération hospitalière de France). Celle-ci fait part du fait que "cette agression s'inscrit dans un contexte plus général marqué, ces dernières années, par plusieurs faits de violence physique ou verbale dans les hôpitaux publics. La FHF rappelle avec force qu'aucune violence, quelle qu'en soit la forme, ne saurait être acceptée ou banalisée dans les hôpitaux, lieu du soin et de l'accueil inconditionnel".

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