Arménie : une collecte de vêtements chauds et fournitures scolaires à Reims pour les réfugiés du Haut-Karabakh

Le collectif des Arméniens champenois collecte des vêtements chauds, couvertures, médicaments, et fournitures scolaires. Ils partiront le samedi 7 octobre à destination de l'Arménie, où plusieurs dizaines de milliers de personnes ont fui la région du Haut-Karabakh.

Nouveau drame, nouvelle collecte. Après les sinistrés du séisme au Maroc, c'est au tour des réfugiés du Haut-Karabagh d'avoir besoin d'aide.

Mi-septembre, ce territoire a été conquis par l'Azerbaïdjan. Sa population a fui vers l'Arménie par groupes de dizaines de milliers de personnes. 

Autant de personnes réfugiées qui sont désormais transies de froid, sans logements et sans écoles. Dans l'agglomération de Reims (Marne), la diaspora s'organise pour leur envoyer vêtements chauds et couvertures, médicaments et fournitures scolaires.

Un camion pour l'Arménie

Jusqu'au vendredi 06 octobre à 21h00, il sera possible d'en apporter au hangar situé au 14 de la rue Nicolas Appert, à Tinqueux (Marne). C'est à côté de la boîte de nuit et du bowling (voir sur la carte ci-dessous).

Et le samedi 07 octobre, tout ce qui aura été récolté partira pour l'Arménie. Une société de transport a proposé d'assurer le convoi pour la moitié du prix normal.

Martine Renaut, de l'Entraide protestante, travaille "avec des Arméniens qui ont fui leur pays", explique-t-elle à France 3 Champagne-Ardenne. Depuis le mercredi 04 octobre, elle fait un trajet chaque jour vers le hangar pour porter des choses qu'on lui a confiées. "J'ai déjà apporté des couettes, des oreillers, des couvertures, des vêtements et des chaussures..." Elle avait pensé à faire une récolte de fournitures dans les écoles, "mais ça aurait été beaucoup trop juste" au niveau de la date limite.

L'une des bénévoles de l'association des Arméniens champenois, Annie, dénonce "un crime contre l'Humanité" au Haut-Karabakh, où certaines voix dénoncent une épuration ethnique. "Des gens ont été exilés de chez eux. Il y a eu neuf mois de blocus, la seule route pour amener des produits de première nécessité à Artsakh a été bloquée par les Azerbaïdjanais. Il n'y avait même plus de médicaments dans les hôpitaux. Puis il y a eu des attaques, sur des civils, sur des immeubles, sur des écoles, sur des voitures... Des églises ont été détruites."

"Ce sont des personnes qui ne demandaient qu'à vivre sur leur terre ancestrale. Elles ont dû partir sans rien, ont abandonné leurs maisons, ont dû se sauver. La moindre aide qu'on pourra leur apporter sera utile."

D'autres collectes pourraient avoir lieu dans le futur.