Le clip fait un carton sur les réseaux sociaux depuis vendredi. A la demande de l'office de tourisme, trois Rémois ont réalisé un clip dévoilant la cathédrale de Reims et le marché de Noël avec de belles images de drones et une musique électro spécialement composée en hommage à la cité des Sacres.
L'image est impressionnante et forte : deux musiciens, perchés sous la galerie des rois de la cathédrale de Reims, à plusieurs mètres de hauteur, jouent au clavier et au saxophone leur dernière composition électro. Ils n'ont pas les pieds dans le vide, mais presque. Ces deux musiciens, ce sont Vincent Hoang et Thomas Demessence, tous deux compositeurs et musiciens du groupe TRAF. L'expérience, pour eux, est magique.
Il y a le silence, on entend le bruit sourd de la ville, expliquent-ils de concert. Jouer là-haut, c'est... C'est un peu émouvant quand même ! Il faut respecter la quiétude du lieu. Donc on joue comme dans les conditions d'un concert sauf que, là, on a les volumes extrêmement bas. On a juste une toute petite enceinte cachée derrière nous pendant qu'on joue.
Le 14 décembre dernier, les deux médecins rémois, anciens de la fanfare de la fac de médecine, les Boules de feu, se postent donc là pour jouer en duo ce morceau d'électro organique, directement inspirée par la cathédrale de Reims. "Nous aimons mettre des instruments réels dans notre musique. Donc là, il y a des violons et du saxophone. Et on trouvait que les violons, enregistrés comme dans la musique de chambre, allaient très bien avec la cathédrale", poursuit Vincent Hoang.
Le son studio a été rajouté au montage. De son côté, le réalisateur et ami du groupe Léo Ginailhac a utilisé les outils les plus performants pour mettre en valeur le patrimoine rémois.
Ce "Live royal" sur la cathédrale a déjà été vu 125 000 fois en 4 jours. Un beau démarrage et une belle communication pour la ville de Reims. Un bon coup de pouce aussi pour TRAF qui ambitionne en 2019 de pousser la porte des festivals champardennais.Réaliser des images aériennes nous paraissait indispensable pour valoriser la cathédrale sous des angles jamais vus, explique-t-il. Nous avons donc utilisé un drone en qualité cinéma, en ultra-haute définition, sur trois jours de tournage afin de créer les meilleurs séquences pour le film.
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Des professionnels de l'audace
La petite équipe n'en est pas à son coup d'essai. En 2014, Léo Ginailhac avait déjà travaillé avec la fanfare de la fac de médecine pour un clip déjanté dans le vignoble champenois. Quatre ans plus tard, le clip a été vu 334 380 fois.D'autres tournages ont installé le réalisateur Léo Ginailhac dans le paysage audio-visuel rémois avec, comme tout premier buzz, un clip en 2013 d'un skieur tracté par une voiture dans les rues de Reims. En 2017 et 2018, des galipettes en vélo sur le canal gelé de la cité des Sacres et le clip, tourné en partie au drone, d'une bande de skieurs dans le vignoble marnais ont aussi beaucoup impressionné, tant par leur audace que par la qualité de leur réalisation technique.
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