Le printemps c'est le réveil de la nature, les senteurs entetantes, le chant des oiseaux. Le printemps, c'est le renouveau, l'espoir et la joie. Le Covid-19 nous a tous contraints au confinement mais pourtant le printemps est là. Rencontres.
Marie-Christine, psychologue, pratique la marche nordique. Bien équipée, lunettes de soleil sur le nez, elle arpente les rues autour de son logement, le sourire aux lèvres.
"Je revis. il y a beaucoup de fleurs, du soleil. Le printemps, c'est le renouveau. On respire. Le soleil, l'optimisme et le sport, même si on ne peut le pratiquer que chez soi, renforcent l'immunité. C'est important en ce moment ", lance-t-elle.
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Jannick, elle, est vendeuse. Le magasin est fermé, elle ne travaille plus. Elle sort son chien, un grand berger allemand.
"Le printemps, ce sont des journées plus longues. Les bourgeons aux arbres, cela fait du bien au moral. Avec cette crise sanitaire, il y a plus d'échanges sur le plan social, on prend le temps de se parler, on rencontre plus de gens."
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Christelle aussi sort ses deux chiens au parc. Elle est artiste peintre et donc forcément inspiré par cette nature triomphante dans tous les sens du terme. "C'est la nature qui reprend ses droits. Comme disait une jeune fille chinoise dans un reportage diifusé à la télévision, "c'est la nature qui nous rend la monnaie de notre pièce". Je suis d'accord avec ça, déclare-t-elle, songeuse. Le printemps, c'est l'espoir, l'espoir d'arriver à un monde plus respectueux de la nature et des animaux."
"J'aime écouter les oiseaux"
Un peu plus loin, nous rencontrons Patrick, professeur de lettres en retraite. Il s'est discrètement assis sur un banc, a allumé un énorme cigare et le fume avec délectation. "Le printemps, c'est un renouveau et une nouveauté. Les gens parlent plus facilement. Il y a davantage de relations que d'habitude, même si l'on se tient loin les uns des autres. Les gens se saluent. Cela me rappelle d'autres moments, celui des grandes grèves, se souvient-t-il en plissant les yeux. Les boîtes au livres placées dans les parcs sont vides, c'est peut-être le signe que les gens vont lire. Je pense que tout ça c'est un mauvais moment à passer. Cela va peut-être changer les relations humaines et l'économie. J'aide ma belle-mère pour ses courses. Elle ne sort pas. Je vais au parc pour lire, écrire et fumer mon cigare. Je regarde les arbres et les fleurs."/regions/2020/06/09/5edf9e02610c9_patrick_1-4710828.jpg)
Helmut, éudiant, porte des lunettes noires. "Je me sens bien. J'aime le printemps, ni trop chaud, ni trop froid. J'aime les plantes, la nature, j'aime écouter les oiseaux", lâche-t-il.
Un peu plus loin , nous croisons Nathalie, agricultrive et viticultrice. Pour elle, le printemps c'est un rythme de travail qui s'accélère. "C'est le printemps, on veut vivre. On sort de cinq mois d'hiver sous la pluie, cela remonte le moral de voir le printemps. Il est temps que le soleil arrive. Il y a du retard dans les champs et les vignes. C'est la période de la taille des vignes, des semis d'orge et de betterave, des traitements du colza. Il y a beucoup de travail à faire. La terre va revivre. Mais c'est sûr que l'on est perturbé par le contexte, cela gâche notre plaisir."
Restez chez vous !
Jean, retraité de chez Thomson CSF, est sorti faire une course. "C'est le printemps mais c'est aussi le coronavirus. Cela fout un peu en l'air le printemps. On voit les fleurs comme le forcicia là-bas. Il fait moins froid, moins gris...il fait beau, je suis content."Le printemps est donc là mais même si la tentation est grande d'aller flaner dans parcs et jardins n'oubliez pas, restez chez vous! La nature, elle, vous attendra patiemment...
