Chauffage, ascenseur, parties communes : après la grogne des habitants, le bailleur social admet "être perfectible"

Après le ras-le-bol d'habitants de la tour Vivaldi, boulevard Franchet-d'Espèrey à Reims, exprimée dans la presse, le bailleur social Foyer Rémois a tenu à s'expliquer en longueur ce vendredi 10 novembre, sur la situation de cet immeuble mais aussi plus largement sur son travail sur un parc de plus de 20 000 logements.

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À la fin du mois d'octobre, plusieurs locataires de la tour Vivaldi, située au 5 boulevard Franchet-d'Espèrey à Reims (Marne), ont fait part de leur exaspération suite une multiplication de dysfonctionnements dans leur résidence, notamment au niveau du chauffage.

Ce bâtiment, qui est l'un des immeubles d'habitation les plus hauts de Reims, compte 18 étages et 186 appartements. Il est géré par le Foyer Rémois, tout comme d'ailleurs son jumeau du 77 rue de la Maison Blanche.

Suite à plusieurs articles de presse, notamment dans nos colonnes, le bailleur social a convié les journalistes ce vendredi 10 novembre pour échanger sur la situation de cet immeuble mais aussi de l'ensemble du parc qu'il gère.

"On a eu dans un laps de temps très court des désagréments réels, notamment sur l’eau chaude. C’est ultra-désagréable pour nos locataires et je peux le comprendre", indique Vincent Hallier, directeur général du Foyer Rémois. La remise en route du chauffage, à la mi-octobre, a en effet occasionné des dégâts en cascade dans le bâtiment.

Deux radiateurs percés, dans des logements au 8e et au 12e étage, ont engendré l'inondation de quatre appartements. Les pompiers ont dû intervenir pour pomper l'eau. La baisse de pression due à la fuite a fait s'arrêter automatiquement la chaufferie. Lors de sa remise en service, le 20 octobre, un défaut sur une pompe a été détecté. Puis c'est un échangeur thermique qui a posé problème.

"On a peut-être manqué de clarté"

Plusieurs difficultés différentes, mais une même conséquence pour les habitants, l'absence d'eau chaude. Le bailleur assure que depuis le dimanche 5 novembre, plus aucune sollicitation concernant l'eau chaude ne lui est remonté dans cette résidence. "Entendre que le bailleur ne fait rien, ce n’est pas possible", souligne Laure Didier, directrice clientèle du Foyer Rémois. Un changement de pompe sous 48 heures représente une "réelle performance", selon le bailleur. "On a peut-être manqué de clarté dans les explications techniques", admet-elle toutefois.

Des habitants nous avaient en effet fait part de leur lassitude face aux réponses identiques apportées à leurs emails, et trop floues à leurs yeux. "On vous répond toujours dans tous les cas la même réponse : 'Nous prenons bonne note de votre email et vous informons que toutes les demandes ont été transmises auprès des services concernés et qu'elles sont en cours de traitement", regrattait ainsi Michèle Fisnot, l'une des habitantes de la tour, rencontrée fin octobre par l'une de nos équipes.

Concernant des squats constatés dans les sous-sols par des habitants, le bailleur indique avoir organisé de nombreuses rondes au début de l'année 2023, avec le GIE Tranquillité, commun aux bailleurs sociaux de Reims. Romain Liakhoff, adjoint au chef d'agence de proximité Marchandeau, fait état de 13 rondes en soirée en janvier, puis 12 en février. "Aucune occupation des parties communes n'a été constatée", affirme-t-il.

"Effet de loupe"

La tour Vivaldi compte trois ascenseurs. En 2021, une infiltration d'eau passant par la cage d'ascenseur avait donné lieu à des images impressionnantes. Le bailleur indique que cette difficulté, liée à une fuite, a été réparée depuis longtemps. Jamais les trois cabines n'ont été à l'arrêt simultanément plus de 24 heures, assure Damien Zyegelmeyer, responsable exploitation et sécurité du Foyer Rémois.

Le bailleur déplore un "effet de loupe" sur quelques situations alors qu'il gère au quotidien de nombreuses problématiques dans son important parc de logements. "On est assurément perfectible, mais les situations évoquées restent une minorité", affirme la directrice clientèle.

Le Foyer Rémois, qui gère 22 000 logements habités par 38 000 locataires, indique recevoir entre 20 000 et 25 000 sollicitations chaque année. Cela peut concerner à la fois des questions techniques ou de gestion locative. Le bailleur dit répondre à toutes ces demandes, dans un délai allant de 0 à 10 jours, en fonction de l'urgence de la demande.

Des difficultés urgentes peuvent mobiliser l'astreinte disponible 24h sur 24. 2 000 interventions d'astreinte sont ainsi réalisées chaque année sur le parc de logements du Foyer Rémois. Il faut ajouter à cela 32 000 interventions curatives et 17 000 interventions préventives dans les logements et les parties communes.

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