Coronavirus : à l'ADMR dans Marne et dans l'Aube, on se prépare et on rassure les proches des personnes fragiles

Communication, réconfort et écoute. Le personnel de l'ADMR de la Marne et de l'Aube, réseau associatif d'aide à la personne en milieu rural, tente de rassurer les proches des personnes qu'ils accompagnent au quotidien à propos du coronavirus covid-19.

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Rassurer. C'est le mot d'ordre à l'ADMR de la Marne, réseau associatif d'aide à la personne en milieu rural, à l'heure où le coronavirus covid-19 a contaminé 300 personnes en France, dont une vingtaine dans le Grand Est. C'est d'ailleurs Valérie Tagnet, référente départementale qualité et environnement, qui a la mission de diffuser la bonne parole. "Nous recevons des consignes de Paris que nous communiquons vers les intervenants. Nous nous tenons informés à chaque minute", détaille-t-elle d'une voix rassurante.

Le personnel de l'ADMR est au contact de personnes fragiles au quotidien. "Ce sont plus les enfants que les personnes âgées elles-mêmes qui sont inquiètes", observe Alain Montay, président de la fédération marnaise. "Il faut donc sans cesse rassurer, communiquer", abonde la responsable qualité.
 

"On est bien informés"

Chaque jour, les membres de l'ADMR reçoivent des livrets et des consignes précises de la part de la fédération nationale et du ministère de la santé. "On est bien informés", temporise Valérie Tagnet. "Par rapport à l'épidémie de H1N1, on a plus d'informations objectives et rassurantes."

Pour l'heure, malgré le stade 2 de l'épidémie, les seules consignes supplémentaires sont le port de masque obligatoire en cas de maladie ou de suspicion d'infection, et de se laver les mains le plus souvent possible. "Mais c'est déjà le cas en temps normal", souligne Alain Montay. "Pour se laver les mains, pas de souci avec le gel hydro alcoolique, on encourageait déjà nos personnels à se laver à l'eau pour éviter les problèmes dermatologiques", ajoute Valérie Tagnet.

Bémol, les gants utilisés chaque jour pour la toilette sont importés de Chine. "On n'en utilise pas plus que d'habitude", précise la responsable marnaise, "même si on est encore livrés, nos fournisseurs nous ont prévenus que la Chine n'en exportait plus." Côté stocks, la fédération n'a plus de gels ni de masques. "Vu qu'ils sont fabriqués en Europe, on devrait être approvisionnés sous peu", tempère-t-elle.
 

"Gestes barrières"


"On n'a pas de difficultés, on se prépare sereinement", ajoute Sébastien Dary, directeur de l'ADMR dans l'Aube. Département ou le coronavirus n'est pas présent ce 5 mars. "On a fait un inventaire de ce qu'on a en local. Gel, masques, blouses, mais si il y a des patients touchés, il faudra qu'on ait plus de matériel. Aucun salarié n'a évoqué le droit de retrait pour l'instant. On suit les mesures de l'ARS (agence régionale de santé). Et on a communiqué de façon large sur les "gestes barrières": port de gants, lunettes, surblouse, etc.". 

De toute façon, poursuit le directeur, "on doit garantir la continuité de service et protéger les salariés. Si les gens sont infectés à domicile, on a des consignes strictes. Avec des mesures barrières. Dans le secteur de l'aide à domicile, on doit continuer ce service. Si l'épidémie se propage, il faudra que les familles aident. On a un rôle très important, on le sait".  

Il y a des ruptures de stocks, de certains matériels, donc il faut savoir si le médico-social est prioritaire ou non. Ce n'est pas encore très clair.
Sébastien Dary, directeur de l'ADMR dans l'Aube. 


Car si on ne peut pas mettre en place ces mesures barrières on va avoir des problèmes. Dans l'Aube, nous sommes 650 salariés et on sert 3500 clients. Ces consignes sont déjà appliquées pour la grippe classique. On a l'habitude d'appliquer ce type de mesure. Aujourd'hui, on rassure bénéficiaires et salariés". 
 
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