Une centaine d'étudiants de Sciences Po Reims ont dû regagner subitement, lundi, leur logement pour une mise en quarantaine. Ils ont transité voire séjourné il y a quelques jours à Milan, en Lombardie, la région italienne principal foyer de contamination par le coronavirus, en Europe.
Lundi 24 février, ils étaient 1300 étudiants à effectuer leur rentrée sur le campus de Sciences Po à Reims. Une reprise des cours normale après les vacances de février. Mais dans l'après-midi, l'ambiance a changé sur le superbe site de la grande école, quand la direction a demandé à des étudiants de rentrer chez eux et de se mettre à "l'isolement". A charge pour eux, désormais, de respecter cette mise en quarantaine, de prendre leur température corporelle deux fois par jour, et de ne surtout pas revenir suivre les cours.
Des étudiants revenus en fin de semaine dernière de zones infectées
Ces mesures s'appliquent à une centaine d'étudiants du campus de Reims, partis pour beaucoup, le 15 février dernier à destination du Maroc pour un séjour de ski. A l'aller, ils ont transité par un aéroport de Milan, la capitale de la Lombardie région où le nombre de cas de contamination par le coronavirus explose. Au retour, la semaine dernière, certains sont repassés par Milan pour, cette fois, y séjourner plusieurs jours jusqu' au 22 février, selon Tilman Turpin, le directeur de Sciences Po Reims que nous avons joint par téléphone mardi en début de soirée.Ces mesures d'isolement et de surveillance sont exigées par les autorités françaises. "Nous appliquons les consignes du ministère de la Santé", nous précise Jerôme Guilbert, le directeur de la communication de Sciences Po. Il ajoute, que la grande école met en place un dispositif pédagogique pour que les étudiants puissent poursuivre leur cursus sans être pénalisés.
Des étudiants venant du monde entier et parfois de zones à risques
A Sciences Po Reims, d'autres étudiants font aussi l'objet de ces mesures sanitaires liés à l'épidémie du COVID-19, l'autre nom du coronavirus. C'est le cas de ceux, nous précise le directeur du campus, revenus tout juste de vacances de "Singapour, Hong Kong, Corée du Sud", des zones considérées à risques par les autorités. Une liste à laquelle il faut maintenant ajouter l'Italie dans sa globalité avec la révélation, ces dernières 24 heures, de cas de contamination localisés en Toscane ou en Sicile.
Difficile de savoir combien de temps encore ces mesures seront appliquées aux étudiants rémois voire si elles seront renforcées. Une situation gérée désormais, nous a confirmé Sciences Po Reims, par le rectorat de Champagne-Ardenne.