Coronavirus : fin des cours en présentiel ce semestre à l'université de Reims, vers des examens à distance

Le 13 mars dernier, l'Université de Reims Champagne-Ardenne a fermé ses portes en raison du covid-19. Les cours se poursuivent à distance et aucun ne reprendra en présentiel. Du côté des examens aussi, on se dirige vers des contrôles terminaux à distance.

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Une chose est certaine pour le moment : les étudiants rémois ne retrouveront pas leurs salles de classe et amphithéâtres d'ici la fin de l'année universitaire 2019-2020. Le président fraîchement réélu de l'université de Reims Champagne-Ardenne, Guillaume Gellé, les a avertis par mail de sa décision au début de cette quatrième semaine de confinement.

Dans ce courrier, il indique qu'il n'y aura "pas de reprise des cours en présentiel" et précise aussi que l'année "ne s'étendra pas au-delà de fin juin 2020, afin de préserver les mois de juillet et août pour celles et ceux qui ont besoin de travailler". Le président évoque aussi le fait que "seuls quelques examens terminaux pourraient se dérouler en présentiel avec un décalage d'environ un mois par rapport au calendrier initial et sous réserve de l'évolution favorable des consignes de confinement". D'ici là, la présidence demande de marquer la pause pédagogique des vacances de printemps durant les deux semaines à venir. Les enseignants vont donc interrompre leurs cours à distance à partir de ce 11 avril.
 

Des étudiants en droit lancent une pétition

Des annonces qui ont mis en alerte certains étudiants inquiets à la perspective d'examens écrits et en présentiel au mois de juin. Des étudiants en droit ont ainsi lancé une pétition sur internet qui le vendredi 10 avril avait recueilli plus de 500 signatures (sur les près de 3.000 étudiants que compte la faculté de droit). Leur objectif : "réclamer un mode d'examen plus juste, au vu des circonstances actuelles. Nous, les étudiants de droit, trouvons que le maintien de partiels écrits n’est pas la solution la plus juste. Etant privés des habituels TD et autres interactions physiques avec les professeurs favorisant une meilleure compréhension, nous ne pensons pas avoir bénéficié des meilleures conditions pour maintenir les partiels sous forme habituelle", est-il détaillé.

"Compte tenu des circonstances sanitaires actuelles, nous pensons que rassembler des centaines d’étudiants ne semble pas non plus être la meilleure option, au lendemain d’une crise majeure", assènent-t-ils avant de demander la mise en place d'une "notation sous forme de contrôle continu basé sur l'ensemble des notes obtenues lors du semestre, confinement compris" ainsi qu'un "maintien des rattrapages pour favoriser nos chances d'obtention du diplôme".

Une pétition qui n'a pas manqué de faire réagir. "C'est trop tôt et malvenu, lâche Marjolaine Deck, la vice-doyenne étudiante de la faculté de droit. En plus, sur ce site change.org, on ne sait même pas qui est à l'initiative et tout le monde peut voter, ce n'est pas réservé aux seuls étudiants en droit" (seul une adresse mail est requise ndlr).
 


La proposition d'examen à distance à partir de la mi-mai

Trop tôt, car le président de l'Université et la conférence des doyens n'ont acté les grands principes du déroulement des examens à venir que ce vendredi 10 avril. Des propositions qui devront désormais être validées par la commission de la formation et de la vie universitaire le 28 avril.

Etant donné que l'Université est, comme tout le monde, dans l'impossiblité de savoir si des rassemblements d'étudiants pour des examens seront possibles au mois de juin, l'idée est d'effectuer ces examens à distance au plus tôt à partir du 18 mai. En conservant les notes de contrôles continus, s'il y en a, selon les modalités habituelles. "Pas avant la mi-mai, car les étudiants doivent être convoqués au minimum quinze jours avant la date de leurs examens", explique le doyen de la faculté de droit, Julien Boudon. 

Une hypothèse qui va obliger les doyens à être inventifs. En effet, si l'Université donne les grands principes, les doyens de chaque faculté ont ensuite des latitudes, sous le contrôle de la commission de la formation et de la vie universitaire, pour gérer les modalités des examens. "Avec deux limites, outre l'envoi des convocations quinze jours avant, il ne saurait y avoir de rupture d'égalité entre les étudiants d'une même faculté." Or, avec la fracture numérique, tous les étudiants ne pourront pas disposer d'une connexion internet. "Ceux-là se verront proposer un dispositif spécifique", explique Julien Boudon. On pourrait alors imaginer, pourquoi pas, des envois postaux de textes à renvoyer dans un certain délai ou, si la situation le permet, un examen en présentiel pour une minorité.

L'option de neutraliser le semestre, en donnant par exemple la moyenne à tout le monde, comme le propose l'Unef, a donc été écartée, car alors, comment effectuer une sélection pour l'accès à des masters de M1 et de M2 ?

 


Autres mesures proposées, les mois de juillet et août seront bien sanctuarisés, c'est-à-dire qu'il n'y aura plus d'examens à partir du 4 juillet 2020. Avec une conséquence directe, la non-tenue de la session de rattrapage du second semestre. "Comment voulez-vous organiser trois sessions d'examens (terminaux du deuxième semestre plus rattrapages du premier et du deuxième semestre) en un mois ?", interroge le doyen de la faculté de droit.

Plus globalement, Julien Boudon se veut rassurant. "Je sais que la perspective de ces examens dans ces conditions si particulières angoisse beaucoup certains étudiants. Mais qu'ils se rassurent : ils seront bien évidemment évalués avec bienveillance. S'ils ont travaillé, il n'y a aucune raison qu'ils ne valident pas leur année."

Prochaine étape donc, la réunion de la commission formation et vie universitaire, le 28 avril prochain, qui validera, ou non, ces décisions.
 
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