Coronavirus - Reims : au campus de Sciences-Po, les étudiants internationaux et français sont parés

La cérémonie d'accueil des étudiantes et étudiants du campus de Sciences-Po à Reims (Marne) s'est déroulée le mardi 1er septembre. La direction a investi pour que le coronavirus (Covid-19) ne vienne pas troubler l'enseignement, qui se fera en présentiel et à distance.

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Si l'on excepte le masque généralisé, et les flaçons de gel hydroalcoolique dans tous les coins et recoins, c'est une cérémonie de (pré-)rentrée normale qui a eu lieu au campus de Sciences-Po à Reims (Marne). Elle s'est déroulée le mardi 1er septembre 2020. 

Malgré le coronavirus (Covid-19), les étudiantes et étudiants de première année ont donc pu franchir sans encombre les portes de l'établissement, situé place Museux (voir sur la carte ci-dessous). Celles et ceux en deuxième année le feront la semaine du 7 septembre. À ces deux semaines de pré-rentrée succèdera la ''vraie'' rentrée, le 14 septembre.
 
Tilman Turpin, le directeur, a tout fait avec ses équipes pour que cette année 2020-2021 soit (à peu près) normale. "L'idée, c'était qu'on puisse maintenir un fonctionnement habituel. C'est pourquoi on a mis en place le double-campus. Le principe va être de mettre en place un accueil en présentiel, et un en ligne." 

Distanciation, port du masque obligatoire, gel, présentation détaillée du protocole sanitaire lors de la pré-rentrée... Les règles sont strictement suivies. Les salles de cours prévues pour des groupes de 20 n'accueilleront que 10 élèves. Elles ont toutes été équipées de systèmes audiovisuels pour permettre qu'une semaine sur deux se fasse en présentiel, l'autre à distance. 
 

On a mis en place le double-campus.

Tilman Turpin, directeur du campus de Sciences-Po à Reims

Les élèves semblent revenir en nombre sur Reims : 92% ont confirmé leur présence en première année, et 80% pour la deuxième. La quasi-totalité des étudiantes et étudiants à l'étranger sont là (voir le tweet ci-dessous), excepté une toute petite poignée qui attendait encore son visa. "C'est intéressant de noter que les étudiants qui ne viennent pas tout de suite ne sont pas forcément des internationaux. Ce qui joue beaucoup, c'est le système français de santé : il est solide... et gratuit. Pas comme aux États-Unis où il faut payer une ambulance à 1.000 dollars rien que pour aller à l'hôpital. C'est pour ça que les Nords-Américains viennent massivement."
 
À tout instant, promet le directeur, le basculement dans le 100% numérique est possible. "On a derrière nous l'expérience de la mi-mars, quand on avait dû s'arrêter une semaine. On a pris le temps de se former aux outils. On dispose d'une licence pour Zoom pour diffuser les cours : ça passe par nos serveurs et on en conserve la propriété intellectuelle. On utilise également Moodle." 
 

Aménagements et investissements

Le corps enseignant a donc été formé à la distance, mais il a fallu aussi revoir les horaires. "On a rajouté un créneau tardif, pour que les étudiants dans des zones extrêmes - Vancouver ou Sydney - ne soient pas pénalisés." Les cours de deux heures ont été réduits pour atteindre les 90 minutes. La demi-heure restante est réservée aux questions d'ordre pédagogique des élèves, pour que l'enseignante ou enseignant puisse prendre le temps d'y répondre.

Intégrer les équipements audiovisuels dans chacune des salles de cours a eu un coût : près de 100.000 euros. "C'est très onéreux. Mais il n'y aura aucun impact sur les frais de scolarité : on ne les changera pas. On voulait garantir la continuité pédagogique. Il n'y aura aucune pause : on ferme les portes, on envoie un mail, et les professeurs qui ont tous été préparés passent directement en distanciel."
 

On veut garantir la continuité pédagogique.

Tilman Turpin, directeur du campus de Sciences-Po à Reims


Qu'en est-il des stages ? "L'année dernière, on a adapté nos exigences. Les élèves ont pu faire leurs stages chez eux. Donc ça continue à marcher comme avant. Mais on vérifie que les entreprises respectent bien les conditions sanitaires. Et si ce n'est pas possible, on proposera un accompagnement aux élèves." Voilà qui promet donc une année normale pour les élèves de Sciences-Po à Reims. Enfin, presque.
 
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