Le CHU de Reims, en partenariat avec la sécurité civile, Citura, la ville de Reims et du Grand Reims, ont entamé une campagne de dépistage du covid-19. Pour ce faire, un bus Citura tournera dans l'agglomération, de la place d'Erlon à Saint-Brice-Courcelles.
Victime de son succès. Ce samedi 13 juin, la place d'Erlon à Reims s'est remplie de soleil et de badauds. Difficile de rater la file d'attente devant un grand bus rose, à côté duquel se trouve une tente. À l'intérieur, des soignants en blouse blanche, charlotte et lunettes de protection attendent patiemment les Rémois. Tous attendent de se faire dépister du covid-19 par test RT-PCR, gratuit, sans rendez-vous et sans ordonnance médicale.
"C'est ouvert à tout le monde. On a eu des cas contacts, des gens qui sont venus parce qu'ils ont peur et veulent savoir, d'autres qui pensaient avoir eu quelques symptômes, des gens qui sont venus car ils préparent un voyage, vont prendre le train et veulent être sûrs d'être négatifs avant de partir. Beaucoup viennent également se renseigner", explique Jérome Vallois, cadre de santé et responsable de la filière covid au laboratoire du CHU de Reims.
De l'attente à prévoir
Parmi eux, Michèle, 77 ans. Si elle n'a ressenti aucun symptôme, la Rémoise a souhaité se faire dépister pour rendre visite à son mari de 92 ans sans crainte de lui transmettre le virus. "Mon mari est à la clinique des Bleuets, il est entre la vie et la mort. Je veux être sûre de ne rien avoir", explique-t-elle simplement. Arrivée un peu avant 14h, elle passera finalement aux alentours de 15h45.
Comme Michèle, ils étaient une cinquantaine samedi matin au marché Boulingrin puis une quarantaine en centre-ville. Dans la Marne, les chiffres de propagation du virus ne sont pas bons. Dans notre article publié vendredi 12 juin, nous relevions que "les tests positifs restent alarmant en proportion du nombre d’habitants : 20,1 cas pour 100.000 habitants au 4 juin sur une semaine, alors que la moyenne nationale est d’un peu plus de quatre seulement." "On a des chiffres qui ne sont pas très bons car les prescriptions sont très ciblées dans la Marne", justifie Jérome Vallois.
Le virus toujours en circulation dans la Marne
Selon le professionnel de santé, les médecins feraient "peut-être trop bien leur travail", "dans le sens où on a des prescriptions tellement ciblées qu'on a plus de cas positifs par rapport au nombre de prélèvements qui arrivent." Et le cadre de santé de renchérir : "Le but du dépistage, c'est d'aller toucher un maximum de monde. Certaines personnes ont du mal à venir à l'hôpital ou à obtenir des prescriptions. C'est un moyen d'aller vers la population pour voir comment circule le virus."
Pour l'heure, un test dure de 5 à 6 minutes, ce qui fait une file d'attente à rallonge. Pas facile lorsqu'on est âgés d'attendre en plein soleil. "Nous sommes là pour nous assurer du respect des gestes barrières et de la distanciation et que personne ne fasse de malaise dû à la chaleur", rassure Christophe Jaloux, responsable de la communication de la protection civile.
Jérome Vallois l'assure, le personnel est à pied d'œuvre pour raccourcir les délais. "Normalement, on avait une capacité un peu plus faible, explique-t-il. Mais on essaie d'augmenter la cadence. On essaie de s'améliorer au fur et à mesure, car nous commençons à peine ce dispositif pour faire gagner un peu en temps et faire attendre moins les gens."
Pour ceux qui auraient loupé le coche, le bus sera présents sur les points suivants :
- Dimanche 14/06 de 9h à 12h au marché Saint-Anne et 14h à 17h au Parc Léo Lagrange
- Lundi 15/06 de 10h à 17h sur le parking de l'hypermarché Leclerc situé à Saint Brice Courcelles.
- Mardi 16/06 de 10h à 17h sur le parking du centre commercial Champéa situé à Thillois.
Pour les jours suivants, rendez-vous sur le site internet du CHU de Reims.