Elles étaient 30 à concourir pour le Challenge InnovaTech au Cesi, une école d'ingénieurs rémoise. Trente femmes pour présenter des solutions innovantes et montrer que oui, elles peuvent s'imposer dans des secteurs scientifiques et techniques, encore majoritairement composés d'hommes.
"Plus jeune, je me suis mis des interdits, se souvient Marie Ferreaux, responsable de l'enseignement supérieur de la région Grand Est. J'étais très forte en sciences, mes professeurs m'encourageaient, mais j'ai préféré suivre mes copines." Devant la membre du jury longiligne, un parterre de têtes blondes, brunes, rousses, l'écoute avec attention.Une cinquantaine de femmes était présente pour concourir au Challenge InnovaTech, organisé par l'association Elles bougent, au Cesi, une école d'ingénieurs rémoise. Ingénieures, chargées d'enseignement, étudiantes ou encore lycéennes, toutes ont choisi des voies encore majoritairement occupées par des hommes.
"Aux Arts et Métiers de Châlons, il n'y a que 16% d'étudiantes"
Dans ce même parterre, une Châlonnaise arbore un foulard rose fuchsia estampillé "Elles bougent". "Je suis responsable des formations aux Arts et Métiers de Châlons-en-Champagne, détaille Maryline Rochery. Sur les bancs de notre école, nous n'avons que 16% d'étudiantes." Un manque qui a poussé la responsable à s'engager comme marraine au sein de l'association.
Troisième édition du Challenge InnovaTech
Le Challenge InnovaTech entame sa troisième édition. D'abord conscrit à la région parisienne en 2016, il s'est étendu à sept régions en 2017 puis à 14 cette année. Un défi relevé par cinq équipes composées de six participantes, deux marraines Elles bougent, deux étudiantes et deux lycéennes, qui doivent chacune proposer un projet innovant.
Des équipes intergénérationnelles pour favoriser les échanges entre professionnelles et les jeunes femmes.
explique Marie-José Sanchez, marraine Elles bougent et ingénieure chez Enedis, une filiale d'EDF. Et tout cela passe essentiellement par le témoignage, pour montrer aux jeunes filles de ce dont elles sont capables."Le but d'Elles bougent, c'est de mettre en relation ces femmes qui évoluent dans des métiers dits "d'hommes" avec des étudiantes et lycéennes
En tout, cinq projets ont été présentés au jury, composé de huit professionnels et représentants administratifs et pédagogiques. C'est le projet E-Zplug, une application visant à mettre en relation les détenteurs de voitures électriques et de bornes de recharge, qui représentera la Champagne-Ardenne au ministère de l'Economie et des Finances à Paris, le 30 mars prochain.