C'est un collectif de 156 députés de la France entière qui demandent aujourd'hui dans une tribune que publie Le Monde à réviser la loi Claeys-Leonetti. La chose marque ici avec l'affaire Vincent Lambert. Dans la liste on ne trouve pourtant aucun député de la Marne.
Impossible de ne pas évoquer l'affaire Vincent Lambert dans ce contexte. Un long feuilleton si l'on peut dire qui date de 2008 et qui a pris un tournant judiciaire et qui pose la question de l'arrêt des soins pour les malades dont les chances de survie sont estimées comme minces par le corps médical.
Dans les textes, de façon légale, la loi Leonetti sur la fin de vie précise qu'un médecin doit recueillir l'avis de la famille et du corps médical concerné pour éclairer, dans une démarche éthique, la décision médicale finale.
Les parents de Vincent Lambert réclamaient la suspension du lancement de la quatrième procédure collégiale pouvant mener ou non à un arrêt des soins.C'est donc un quart des députés, pas moins qui aujourd'hui demandent que le gouvernement légifère en faveur de l'euthanasie en 2018 afin de "donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps".
On lit dans les colonnes du journal le Monde par la voix des députés signataires que :
"Le choix de la personne doit pouvoir être respecté, quand il est libre, éclairé, soumis à nulle contrainte ou dépression, exprimé de façon réitérée, et que des médecins ont confirmé l'impasse thérapeutique"
disent les députés dans cette tribune dont Jean-Louis Touraine (LREM) est "à l'initiative". Les premiers signataires rassemblent notamment la présidente de la commission des lois Yaël Braun-Pivet (LREM), le chef de file des députés PS Olivier Faure, l'ex-Premier ministre Manuel Valls ou encore le vice-président de l'Assemblée Yves Jégo (UDI/Agir).
A noter qu'aucun député du Grand Est n'est signataire de cette tribune :