Ce mercredi 19 décembre, le campement des gilets jaunes du rond-point de Cormontreuil a été démoli, sans pour autant évacuer les manifestants qui ont essayé de s'y opposer. Sur place, c'est l'écoeurement.
C'est peut-être la fin, malheureuse pour ses occupants, du campement des gilets jaunes du rond-point de Cormontreuil. Ce mercredi, vers 15h, une pelleteuse, réquisitionnée par la préfecture, est arrivée sur le site afin d'entamer le démontage des installations des occupants du rond-point. A 18h30, après l'évacuation des palettes et des sapins donnés par des soutiens tout au long de ce mois de mobilisation, et après quelques tentatives de bloquer l'avancée de la pelleteuse, un premier coup a été donné dans l'abri construit par les gilets jaunes. Un abri qui faisaient leur fierté.
"Dans notre combat, cette cabane servait à nous protéger du froid, explique Didier Thomas, gilet jaune. Mais pas seulement. Elle servait aussi aux SDF qui sont dehors, qu'on laisse mourir de faim.... On a fait des maraudes tous les soirs. Là, actuellement, on hébergeait 25 SDF la nuit, qui repartent le matin mais qui reviennent le soir. Quel est le sentiment qu'ils vont avoir en arrivant ?"
Pour cet ancien gardien de profession, la démolition du camp est une honte. Sa colère ne cessera d'augmenter lors de l'intervention des forces de l'ordre. La situation s'est tendue entre la quarantaine de policiers et les manifestants quand ils ont dû quitter l'intérieur de leur abri. Le gilet jaune a été emmené par la police.
Les destructions de baraquements sur les ronds points étaient annoncées par le ministère de l'intérieur. A Cormontreuil, le démantèlement a été lancé alors que 4 gilets jaunes avaient été convoqués au commissariat.
Le campement a été installé dès le 16 novembre, dans les tous premiers jours de la contestation.