À la fin du mois de juin, le milliardaire français Xavier Niel a racheté 50 hectares de la base aérienne 112, située à Bétheny (Marne). Il envisage d'utiliser trois hangars puis d'en construire d'autres afin d'accueillir un futur pôle cinématographique, qu'il espère voir devenir le plus grand du pays.
Des rigoureux uniformes militaires... au glamour des paillettes du monde du cinéma. Une partie de la base aérienne 112 (BA112) Reims-Champagne, basée à Bétheny (Marne), va faire l'objet d'une reconversion bien étonnante.
Originellement, celle-ci a été évacuée en 2011. Les portions sur les bans respectifs de Brimont, Courcy, et Bétheny, ont été laissées à la disposition des communes.
La municipalité de Bétheny a cédé pour un euro symbolique le terrain à la communauté d'agglomération de Reims Métropole, qui l'a elle-même revendu à l'association Terrasolis, dans le but d'en faire une ferme expérimentale. Terrasolis a commencé à louer les hangars à des entreprises à des fins de stockage.
Une terre de cinéma
De lieux de stockage, deux des hangars sont devenus des lieux de tournage en 2018. Tout a commencé en fin d'année précédente avec la série Cherif, dont l'acteur principal (Abdelhafid Metalsi), était rémois et voulait être plus proche de sa famille. Puis d'autres séries et téléfilms ont profité des bâtiments aménagés. Une occasion incroyable pour Terrasolis. Les deux hangars ont été réhabilités. Le troisième reste utilisé pour du stockage. Il y a aussi d'anciens abris à Mirages, et un vieux motel. Des décors bien utiles.
Et voilà qu'à la fin du mois de juin 2024, France 3 Champagne-Ardenne a appris que le milliardaire français Xavier Niel avait racheté 50 hectares du complexe à Terrasolis. Le projet d'achat, rénovation et construction, chiffré à 80 millions d'euros, vise, d'ici à 2030, à :
- améliorer les deux hangars déjà utilisés
- réhabiliter le troisième non utilisé pour le tournage
- en construire trois nouveaux
Ce projet, intitulé Studios de Reims, doit devenir selon les vœux de Xavier Niel "le plus gros pôle cinématographique de France". Ses dix plateaux et son atelier de production de décors et de costumes proposeront des prix 30 % moins chers qu'à Paris.
Un argument majeur pour la production "de films pour le cinéma, de téléfilms, de séries télévisées, de publicités, et d'émissions" selon Pablo Nakhle Cerutti, directeur du développement du projet. La volonté est là, reste maintenant à le réaliser (voir la localisation sur la carte ci-dessous).
Le permis de construire doit être déposé à la fin du mois d'août.