Marne : pour retrouver une jeune pie adoptée puis volée dans son village, elle lance un appel sur les réseaux sociaux

Une habitante de Chigny-les-roses dans la Marne, lance un appel pour retrouver une jeune pie qu'elle avait recueillie sur la terrasse de son bar. L'oiseau tombé du nid et habituée à l'homme était devenue la mascotte du quartier. Elle aurait été volée samedi 26 juin. 

Voilà une histoire d'animal sauvage recueilli par des humains qui suscite bien des questions. Elle rappelle celle du renardeau trouvé sur une route de Haute-Savoie. Pour lequel un habitant qui l'avait récupéré s'est fait tancé vertement par un vétérinaire. Cette fois, l'histoire se déroule dans la Marne, sur la montagne de Reims, à Chigny-les-roses, territoire viticole et rural. Fanny Legrand, gérante d'un bar, retrouve une jeune pie sur sa terrasse. L'oiseau peu farouche semblait déjà être habitué à la présence de l'homme. "Elle allait chaque jour dire bonjour à tous les voisins et se faisait un plaisir d'être nourrie à droite à gauche. Elle nous manque énormément et n'est pas faite pour être enfermée dans une cage", précise Fanny.

"On avait recueilli cette pie domestiquée depuis trois semaines. Elle était en liberté dans la rue et samedi des gens distribuaient un journal au profit des sans abri. Ils ont volé l'oiseau". Deux jeunes, selon cette habitante. "Tout le monde est déçu, elle allait dans la rue, c’était devenue une mascotte, on est inquiet de savoir si elle va être bien traitée, on a publié notre avis de recherche sur les réseaux sociaux".

 

La pie ne chante plus

La jeune femme raconte avoir recueilli la pie chez elle. "Elle était en liberté et volait de maisons en maisons dans le quartier. On a prévenu la LPO, (ligue de protection des oiseaux) et informé les vétérinaires. On m’avait demandé de la récupérer car elle était trop sociable et ne pouvait pas être seule dans la nature. Un matin, elle est arrivée sur la terrasse de mon bar, on l’a recueillie et déposé chez un vétérinaire de Reims". Avant que ce dernier lui conseille de la ramener dans son jardin. 

Dépitée et inquiète, Fanny précise que la pie était déjà socialisée, elle était habituée à l’homme. "C’est un jeune oiseau. Elle était déjà trop habituée dès sa prise en charge. La LPO m’a dit : on n’a pas le droit de l’avoir en captivité. De toute façon elle ne pouvait plus s’en sortir seule dans la nature. J'aimerai juste savoir qui l’a récupéré, ça fait mal au coeur. Je serai prête à la reprendre et savoir comment elle va. Elle revenait toujours à la maison. Elle avait à disposition de l’herbe et des fruits pour se nourrir. La LPO m’a expliqué que c’était des oiseaux qui sont jetés du nid avant de voler par eux mêmes. Ils sont habitués à se cacher des prédateurs. Parfois les gens les prennent en pensant bien faire".

Les conseils en pareille situation

Le vol aurait été commis samedi 26 juin dans après midi. "C’est arrivé chez des voisins, confirme Fanny, des jeunes ont fait croire que la bague de l'oiseau était numérotée. Et qu'ils leur fallait la prendre pour la remetre à ses propriétaires. Elle est baguée, sur la patte droite, pas numérotée. Je ne sais pas qui lui a mis une bague".Les vétérinaires conseillent dans cette situation de ne pas recueillir de manière domestiquée un animal sauvage en errance.

"Prendre l'animal dans sa maison, c'est non, confirme Manon Fiaschi, soigneur animalier en faune sauvage dans l'Aube. Mais là, la pie ne volait pas, Fanny peut continuer à la nourrir, je lui ai conseillé de lui donner des croquettes, mais elle était déjà apprivoisée, il semble d'ailleurs que cela dérangeait d’autres gens du voisinage. Mais pour la faune sauvage, on risque 150.000 euros si on met un animal en cage. Il fallait la mettre dans le jardin. Car les pies sont des oiseaux qui s’apprivoisent facilement".

Sur l'avenir de l'oiseau, Manon Fiaschi botte en touche, mais précise ses conseils. "Je ne sais pas qui l’a prise. Ni ce qu’elle va devenir. En revanche, si vous en trouvez, vous appelez le centre de sauvegarde de la faune sauvage le plus proche. En Champagne-Ardenne, il est situé dans l’Aube, mais dans la Marne, on a un vétérinaire partenaire, le docteur Bouche. Donc si on trouve un animal, on le met dans un carton avec une bouillotte. Il ne jamais lui donner à manger et à boire. Et contacter les services rapidement".

Un conseil validé par d'autres spécialistes. "Si l'on récupère chez soi un animal sauvage blessé ou en danger, avant de pouvoir le confier à un centre de sauvegarde, "ce n'est pas pour le mettre sur le canapé", il faut respecter certaines règles. On ne lui donne pas à manger ni à boire, on le place dans un endroit calme, au chaud et on évite de lui parler ou de le carresser pour qu'il ne se familiarise pas avec les humains ou les animaux domestiques (ce qui pourrait lui porter préjudice une fois de retour dans la nature)". La pie, elle n'est toujours pas revenue au village. Si vous pensez l'avoir vue. Fanny se tient à dispositionn par le biais de sa page Facebook

 

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